Violences sexuelles dans le patinage : "On savait qu'il y avait des dysfonctionnements mais on n'avait pas idée de l'ampleur", réagit le patineur Gwendal Peizerat
Le champion olympique estime que le rapport de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche, qui met en cause plus d'une vingtaine d'entraîneurs, révèle "tout un système qui a favorisé ces fonctionnements déviants".
Selon un rapport de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), "plus d'une vingtaine d'entraîneurs" de danse sur glace "seraient mis en cause" dans des affaires de violences sexuelles, physiques ou verbales. "On savait qu'il y avait des dysfonctionnements mais on n'avait pas idée de l'ampleur", indique mardi 4 août sur franceinfo Gwendal Peizerat, champion olympique de danse sur glace et ancien candidat à la présidence de la Fédération française des sports de glace. "J'ai vu que pour certains, cela remonte à longtemps. Ce sera peut-être parfois trop tard, ça tombera sous le coup de la prescription.", a par ailleurs indiqué le sportif.
"La fin de l'omerta a commencé cet hiver, grâce à la parole de Sarah Abitbol. C'est là que tout s'est vraiment joué", explique le patineur. "Il y a eu une sorte d'explosion de cette bulle de protection des méfaits. Là, c'est la suite logique d'une enquête administrative, qui était forcée d'arriver à ces conclusions-là. Mais ce rapport peut aider à libérer la parole.
Ce qui est sûr, c'est que c'est tout un système qui a favorisé ces fonctionnements déviants.
Gwendal Peizerat, champion olympique de patinageà franceinfo
Gwendal Peizerat appelle aussi à la "décence" ceux qui "contre-attaquent" face aux accusations. Il cite notamment Didier Gailhaguet, l'ancien président de la Fédération française des sports de glace qui a démissionné après de premières révélations au mois de février. Il demande à la ministre des Sports 300 000 euros d'indemnités. "Il avait un pouvoir énorme au niveau de la fédération, et il n'a pas utilisé ce pouvoir pour empêcher ces agissements", dénonce le champion olympique.
"Le travail est maintenant en cours, il y a énormément de choses à faire et ça ne va pas se faire d'un coup de baguette magique. Je souhaite beaucoup de courage à la nouvelle présidente Nathalie Péchalat. Il ne faut pas y aller à demi-mots", a défendu Gwendal Peizerat.
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