Violences sexuelles dans le sport : 313 affaires ont été signalées, annonce Roxana Maracineanu
Ces affaires de violences sexuelles concernent une quarantaine de fédérations sportives, précise la ministre des Sports.
313 affaires de violences sexuelles ont été signalées depuis le début de l'année, quarante fédérations sportives sont concernées, indique sur franceinfo Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, dimanche 22 novembre. "Il y a depuis le début de l'année beaucoup d'enquêtes journalistiques, de différents médias, qui ont fait sortir ces affaires, et des témoignages qui nous arrivent. Ils ont concerné d'abord le patinage, ensuite l'équitation, aujourd'hui le judo, avec plus de 30 cas aujourd'hui qui ont fait ouvrir des enquêtes administratives à mon ministère", poursuit la ministre, alors que la fédération française de judo vote pour son président dimanche.
Cette élection se déroule dans un contexte tendu. Deux candidats se font face : Jean-Luc Rougé, 71 ans, qui candidate à un cinquième mandat et Stéphane Nomis, 50 ans. Ces deux candidats ont présenté "leur plan d'action" pour lutter contre ces violences, à la ministre, qui a reçu les deux hommes.
"Dénoncer l'omerta"
Jean-Luc Rougé est "un peu désavantagé, puisqu'il était déjà là depuis un certain nombre d'années et que ces cas [de violences sexuelles] existaient dans la fédération. Il m'a dit ne pas en avoir eu connaissance. Nous avons ouvert une enquête de l'Inspection générale qui va débuter dans quelques jours", ajoute-t-elle.
"À l'issue de cette enquête, on prendra les décisions, mais il faut qu'on fasse la lumière sur ces cas existants déjà dans la fédération depuis de nombreuses années", affirme Roxana Maracineanu. "C'est important qu'on puisse sanctionner les auteurs et écarter ceux qui ont été auteurs à l'époque, ou qui le sont encore aujourd'hui, comme on le voit dans le judo."
"Il faut que les "fédérations et les présidents se positionnent de manière forte."
Roxana Maracineanuà franceinfo
La ministre déléguée aux Sports estime qu'un cap a été passé, parce qu'aujourd'hui "on dénonce cette omerta". Devant l'étendue des témoignages, "une cellule dédiée" aux violences sexuelles a été créée au ministère, "et c'est un travail de fond pour lutter vraiment et prévenir, avec les fédérations, ces violences".
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