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Football : ce qu'il faut savoir sur les violents affrontements entre supporters dans le championnat du Mexique, lors du match Querétaro-Atlas

La Ligue mexicaine de football a suspendu son championnat à la suite de ces débordements.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les supporters de l'Atlas Guadalajara se réfugient sur la pelouse du Corregidora Stadium après les heurts en tribunes face aux supporters locaux de Querétaro, le 5 mars 2022. (STR / AFP)

Voilà de nouvelles images dont l'univers du football aurait bien pu se passer. À Querétaro, club de première division du championnat mexicain, une grosse bagarre a éclaté, dimanche 6 mars, entre supporters du club local et les adversaires de l'Atlas de Guadalajara, causant plusieurs blessés. Retour sur une journée sombre pour le football mexicain.

Un bilan officiel de 26 blessés après des bagarres en tribunes et sur la pelouse

Tout se déroulait bien sur le terrain pour l'équipe de Querétaro, en tête après l'heure de jeu (1-0) lors de la neuvième journée de la Liga BBVA MX. Mais cela en était déjà trop pour les supporters adverses de Guadalajara qui, à la 63e minute de jeu ont fait basculer un match de foot vers une bagarre générale contre leurs homologues locaux du centre du Mexique.

Très vite débordés par les heurts en tribunes, les rares agents de sécurité présents dans le stade ont tout de même permis au public de se réfugier sur la pelouse, ce qui a provoqué l'arrêt immédiat de la rencontre par l'arbitre. Sur le terrain, des supporters ont continué à se battre tandis que des familles avec des enfants tentaient de se protéger.

Les joueurs sont alors directement rentrés au vestiaire quand la situation est devenue inquiétante sur la pelouse de l'Estadio La Corregidora. Des vidéos témoignent de la violence avec laquelle des supporters ont été pris à partie. A la suite de ces heurts en tribunes et sur la pelouse, les services de la protection civile ont d'abord annoncé 24 blessés. Un chiffre contesté par beaucoup présents dans le stade.

Alors, dans la soirée de dimanche, le gouverneur de l'état de Querétaro, Mauricio Kuri a pris la parole en conférence de presse : "Le bilan de ces événements à l'heure actuelle est de 26 personnes blessées, 24 hommes et deux femmes, ayant nécessité des soins médicaux à l'hôpital." Et de préciser : "Sur ces 26 personnes, trois sont déjà sorties. Sur les 23 encore hospitalisées, trois sont dans un état grave".

Le championnat mexicain suspendu jusqu'à nouvel ordre

Les clubs ont directement réagi, à commencer par l'Atlas qui a exigé, dans un communiqué publié dimanche, l'ouverture "d'une enquête pour déterminer les responsables des violences." La Ligue a quant à elle déposé plusieurs plaintes et fait appel à la commission disciplinaire et aux arbitres de la rencontre pour infliger des "sanctions exemplaires" aux responsables.

"Les responsables de l'absence de mesures de sécurité dans le stade seront punis de manière exemplaire."

Mikel Arriola, président de la Ligue mexicaine de football

dans un communiqué de presse.

Un peu plus tôt dans la journée, quelques dizaines de minutes après l'arrêt de la rencontre à Querétaro, la Ligue mexicaine de football a annoncé que les trois autres rencontres qui devaient se jouer étaient annulées. Le championnat reste donc en suspens pour le moment avec de nombreuses enquêtes en cours. La rencontre interrompue sera, comme le prévoit le règlement, reprogrammée à une date ultérieure.

Une sombre image quatre ans avant d'accueillir la Coupe du monde

Au-delà de donner une mauvaise image du championnat, ces quelques supporters virulents dégradent aussi celle du football mexicain. Ces débordements regrettables nuisent au pays qui, en 2026, accueillera avec le Canada et les Etats-Unis, la Coupe du monde de football.

La Fédération nationale de football et ses filiales se retrouvent désormais empêtrées dans un scandale d'ampleur internationale. Leur gestion de la crise sera forcément épiée par les instances internationales à seulement quatre ans d'accueillir la plus grande compétition mondiale du football.

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