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Alsace : dérapages racistes lors d'un match de foot amateur

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Un match de football alsacien entre l'AS Mackenheim et l'AS Benfeld a dégénéré dimanche 6 mai. Le président de l'AS Benfeld affirme que trois de ses joueurs d'origine africaine ont été victimes de coups et d'injures racistes.

Une enquête a été ouverte après des violences et injures racistes dénoncées dans le Bas-Rhin par des joueurs noirs d'une équipe de football amateur, l'AS Benfeld, lors d'un match début mai à Mackenheim.

"Mes joueurs africains étaient sujets à des insultes racistes émanant de joueurs de manière vicieuse et suffisamment inaudible, pour l'arbitre qui se trouve de l'autre côté du terrain", raconte Jean-Michel Dietrich, président de l'AS Benfeld.

Kerfalla Sissoko, 24 ans, souffre de fractures à la mâchoire et aux côtes : "Les supporters nous disaient : sales nègres, retournez dans vos forêts, c'est pas chez vous !"

"Pas de racisme", dément Mackenheim

Plusieurs personnes se seraient ensuite ruées sur les trois footballeurs noirs de l'équipe de Benfeld pour les frapper. Kerfalla Sissoko est celui qui a reçu le plus de coups. Il porte plainte pour agressions, injures racistes mais aussi tentative de meurtre. "Un jeune homme voulait planter son couteau sur mon ventre. j'ai attrapé sa main et je l'ai poussé", se souvient-il.

L'équipe de Mackenheim se défend de toute attitude raciste. "J'ai dans mon équipe des Français de différentes origines : Turquie, Algérie, Côte d'Ivoire... Il n'y a pas de racisme chez nous", affirme l'entraîneur Patrick Schneider.

Le dossier est en cours d'instruction. "La Ligue a pris des décisions en incriminant autant Benfeld que Mackenheim. Dix matchs de suspension pour avoir essuyé des coups et s'être fait démonter par des supporters et des joueurs adverses. je trouve ça illogique et anormal", s'emporte le président du club de Benfeld.

Selon l'Observatoire national de la délinquance, 10 300 matchs de football amateurs se sont soldés par des violences physiques ou verbales en 2017, soit près de 200 matchs par semaine.

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