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Un mercato bien tranquille

Deux noms ont animé le mercato d'hiver en France et en Europe: Carlos Tevez et le PSG. Mais ces animateurs ont multiplié les scénarii à rebondissements pour, au final, peu de révolutions. A l'image du marché hexagonal et européen qui n'aura pas connu d'énormes chambardements. Crise oblige sans doute !
Article rédigé par franceinfo
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LE TABLEAU DES TRANSFERTS DE LA LIGUE 1

Après avoir chanté tout l'été sur le marché des transferts et jusqu'à la trêve en championnat, le PSG faillit se trouver fort dépourvu le 31 janvier venu. Après Gameiro, Nêne et Pastore cet été, l'équipe parisienne battant désormais pavillon quatarien avait promis monts et merveilles pour la fenêtre hivernale. De grands noms furent annoncé (David Beckham, Carloz Tevez, Kaka, Pato, etc.), mais au final, un recrutement mi-figue mi-raisin et ultra-défensif. Loin du faste offensif promis. "On a presque fait tout ce qu'on voulait faire, a insisté le directeur sportif Leonardo. Jusqu'à maintenant, on est très content. Des opportunités se sont présentées à nous. On pense toujours au futur mais le nôtre, c'est déjà maintenant."

L'argent appelle l'argent et le PSG vient de découvrir ce que bon nombre de ténors anglais ont vécu avant lui: le moindre joueur voit sa valeur marchande décuplée à l'approche du chéquier parisien. Et, sans encore de palmarès à niveau, Paris ne peut encore attirer les vraies stars du football mondial. L'arrivée de Carlo Ancelotti a quelque peu redoré le blason international du club qui peut désormais ouvrir des négociations avec des cadors. Mais si David Beckham, Carloz Tevez ou encore Pato ont été annoncés à l'approche, voire quasiment déjà aux vestiaires, avant de décliner l'offre (Pato, Tevez) ou de se voir finalement refuser (Beckham jugé trop cher par Ancelotti), les transférés définitifs sont moins prestigieux: Maxwell (Barcelone), Alex (Chelsea) et in extremis Thiago Motta (Inter Milan). Trois joueurs à vocation défensive, en délicatesse dans leur club ou avec leur entraîneur.

"Les gros coups ont été faits, a assuré Leonardo. On a beaucoup parlé du cas Beckham mais c'était un choix de vie de sa part et il est resté à Los Angeles. Avec Tevez et Pato, on est maintenant entré dans le circuit des grands joueurs qui peuvent changer de club. Mais ils n'ont pas bougé. Et Kaka, on n'a jamais fait de proposition au joueur ou au Real." Reste que l'attaquant tant attendu n'est pas venu et, au contraire, le PSG en a perdu un en la personne de Mevlut Erding parti rebondir à Rennes.

Tevez, beaucoup de bruits pour rien

Derrière le marché du PSG qui a trusté les unes de la presse avec ses vrais-faux transferts, ce fut davantage morne plaine en Ligue 1. Mais sans faire de bruit, deux clubs ont plutôt bien réussi leur coup. Tout d'abord Lille. Le champion de France a perdu Moussa Sow parti à Fenerbahçe, mais l'a astucieusement remplacé par Nolan Roux. Et le Brestois s'est illustré dès sa première sortie en inscrivant un doublé. Une bonne opération financière pour le LOSC (12M d'euros pour Sow, 8M pour Roux) qui, sur la feuille, n'y perd guère avec un Sow en dedans depuis le début de la saison et qui ne semblait plus vraiment motivé. En défense, Mauro Cetto vient pallier les carences observées. Mais l'Argentin, parti à Palerme cette saison, n'a été que peu utilisé.

L'autre bonne opération est sans doute pour Bordeaux. Les Girondins ont expédié Modeste en prêt à Blackburn et ont opté pour un renforcement du côté droit (Mariano, Obraniak). Habituel animateur, Marseille a joué la carte de la sérénité. Si Lucho, peu utilisé, est retourné à Porto, histoire d'économiser un gros salaire pour l'OM, Brandao a été, lui, rappelé dans le groupe. Seule arrivée notable à suivre en L1, celle de Gaël Kakuta, grand espoir tricolore prêté par Chelsea à Dijon.

A l'étranger, Carlos Tevez a été annoncé un peu partout pour finalement aller nulle part. L'Argentin, mis sur la touche à Manchester City depuis un conflit avec Roberto Mancini en septembre, a préféré décliner l'offre du PSG, espérant jusqu'au bout que l'AC Milan répondrait à ses exigences ou au moins que l'Inter se rejetterait dans la bataille. Il n'en fut rien et l'attaquant pourra continuer à suivre tout cela de loin. Hormis les mouvements de Français (Saha qui passe d'Everton à Tottenham, Cissé qui arrive à QPR), pas de transfert mirobolant à signaler comme les années précédentes. Seul City a réussi à signer à la dernière minute l'attaquant chilien de La Roma David Pizarro, bien décidé à se relancer.

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