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Tsonga : "J'avais envie de tout casser, de me mutiler"

Jo-Wilfried Tsonga a raconté qu'il "avait envie de (se) mutiler" en rentrant aux vestiaires après sa défaite en demi-finale de Roland-Garros, et a regretté de ne pas avoir pu jouer le match qu'il espérait.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Quel est le sentiment qui prédomine ?
J-W.T : "Il y a forcément un peu de déception d'être passé à côté du match. C'est clair que j'aurais préféré donner plus au public, à ma famille, à mes amis, à la France. Mais ça fait partie du tennis de vivre des moments comme ça. Au final je fais un meilleur tournoi que les années passées, ça va me donner le droit de recommencer."
   
Quel était votre état d'esprit quand vous êtes rentré aux vestiaires après le match ?
J-W.T : "J'avais envie de tout casser, de me mutiler. Mais je suis obligé d'être fataliste."
   
Avez-vous été surpris par son jeu ?
J-W.T : "Ce qui m'a surpris, c'est qu'il était encore plus rapide que  d'habitude. Plein de fois, je pensais qu'il serait déséquilibré par mes  frappes, et à chaque fois il rejouait un très bon coup défensif et me  déstabilisait. Il a été bon. A chaque fois que j'ai voulu enclencher la machine  au service, il a super bien retourné. Je n'ai pas été super performant. Mes  frappes n'étaient pas très lourdes, je n'avais pas de très bons appuis. C'était  un mauvais match."

Avez-vous des regrets, notamment sur le deuxième set ?
J-W.T : "On peut toujours refaire le match, mais ça ne veut rien dire. J'aurais pu gagner le deuxième set et perdre les deux suivants. On peut toujours dire si, si. C'est super difficile de tirer des conclusions d'un match comme celui-là. C'était une demie, j'aurais aimé jouer mon meilleur tennis. En face, il y avait un joueur qui a été bon. C'est le tennis tout simplement."

Le vent vous a-t-il gêné ?
J-W.T : "Lui est très mobile sur ses jambes donc il était plus à l'aise que moi. Moi ma force c'est ma frappe, mon timing. Avec le vent mon jeu de jambes faisait un peu défaut. Il n'y a pas cent mille trucs à dire, hormis que lui était bien meilleur et que je n'ai pas fait le match que j'aurais pu faire ou du moins que j'attendais de moi. Après tout ce qu'on pourra raconter, c'est du vent."
   
Est-ce que vous n'avez pas subi le poids de la pression ?
J-W.T : "Non, ça n'a rien à voir. C'est tennistique. Clairement il a été meilleur que moi. Honnêtement je me sentais bien, pas trop stressé. Il y avait un peu de stress mais comme à chaque fois, comme à chaque tour. Je dirais même qu'il y en avait beaucoup plus au premier tour. Car là on se dit qu'on joue bien, qu'on est sur une bonne dynamique, que tout ce qui peut arriver est positif."
   
Donc, vous n'avez pas été rattrapé par l'enjeu ?
J-W.T : "On est toujours rattrapé par l'enjeu quand on perd. Mais Roland-Garros je le joue pour moi. J'ai envie de faire plaisir aux gens évidemment, comme d'habitude, mais j'ai envie de le gagner avant tout pour moi. Car c'est l'objectif que je m'étais fixé étant jeune et que je continue à avoir, et dont je rêve."
   
Que retirez-vous de ce tournoi ?
J-W.T : "C'était sympa. J'ai vécu de bons moments. Je me suis éclaté, ça reste positif malgré tout."
   
Que pensez-vous du fait que Ferrer soit en finale ?
J-W.T : "C'est une récompense pour un gars comme ça. Ça veut dire qu'il ne faut pas lâcher. Il a cru en ses capacités, il va au bout de ses rêves. C'est ce que j'essaie moi aussi de faire."
   
Propos recueillis en conférence de presse

Vidéo: la réaction de Tsonga à la sortie du court

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