Trois ans après, du Bronze pour le relais français
Ce jour-là, la Jamaïque d'Usain Bolt triomphe dans le 4x100 m masculin à Londres, nouveau record du monde à la clé (36.84). Derrière, dans une autre galaxie, les Français Christophe Lemaitre, Ronald Pognon, Pierre-Alexis Pessonneaux et Jimmy Vicaut s'arrachent mais terminent à la plus mauvaise place, 4e, au pied du podium (38.16). Pour 4 centièmes de secondes, ils abandonnent le bronze au relais de Trinidad et Tobago, lui-même devancé par les États-Unis.
L'histoire de ce relais va cependant rebondir, un an plus tard. Le 14 juillet 2013, jour noir pour l'athlétisme, Tyson Gay, le 2e homme le plus rapide de l'histoire et 3e relayeur américain à Londres, annonce avoir subi un contrôle antidopage positif. Avec le temps, on apprendra qu'il y en a même eu plusieurs, aux stéroïdes, dont le premier le 15 juillet 2012, un mois donc avant le relais olympique. Dès lors, la procédure s'enclenche et aboutit à des sanctions: le 2 mai 2014, l'Usada, l'agence américaine antidopage, suspend Gay pour un an (du 23 juin 2013 au 23 juin 2014). Surtout, elle annule une partie de ses résultats, dont ceux obtenus aux JO. De facto, les États-Unis perdent le bénéfice de leur 2e place sur le tartan londonien. Une autre procédure débute alors: celle de la restitution des médailles d'argent, et de la réattribution des médailles de bronze.
C'est donc en toute logique, que le protocole a récompensé ce samedi au Stade de France les quatre relayeurs tricolore pour la remise des médailles. C'est une belle satisfaction pour eux même si les circonstances et les conditions dans lesquelles ils les ont reçues n'ont rien à voir avec le cérémonial olympique.
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