Transidentité : de l’or olympique au combat pour l’égalité dans le sport
"Cela va merveilleusement bien quand on vit dans la peau de la personne que l’on ressent, que l’on a toujours été", confie Sandra Forgues, médaille d’or aux JO d’Atlanta de 1996 en canoë biplace. "J’ai eu cette chance inouïe d’être champion olympique, j’étais un homme [à l’époque]", précise-t-elle. Que provoque le fait de revisionner des images d’époque ? "Quand je me remémore ces moments-là, je les remémore comme si j’avais été une femme en fait, le cerveau switche complètement et peut-être heureusement", détaille Sandra Forgues.
"La transidentité n’est pas un choix"
Selon elle, "la transidentité n’est pas un choix". "On a cela depuis l’enfance, j’ai lutté contre pendant des années et cela vous revient très violemment", note Sandra Forgues. La transition est "quelque chose de terrible, de très violent, où vous vous déconstruisez, vous n’êtes plus rien avant d’espérer vous reconstruire", indique-t-elle. Faudrait-il la création d’une catégorie "transgenre" dans le sport, comme évoquée par certains ? "Les personnes transgenres représentent à peu près 0,6 % de la population. Donc ‘l’invasion’ des personnes trans qui met en danger le sport féminin, non, cela n’est que des fantasmes", conclut Sandra Forgues.
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