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Tous les espoirs sont permis en H Cup

A mi-parcours, pour la première fois de l'histoire, aucun club français n'a fait une croix sur une qualification en quarts de finale de la Coupe d'Europe. Le week-end presque parfait (hormis la défaite humiliante de Biarritz en Italie) n'est pas étranger à cette situation. Si le BO et Toulouse sont leaders de leur poule, Castres, Clermont, le Racing, Toulon et l'USAP sont en embuscade. Que peuvent-ils espérer ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Sept équipes présentes, sept équipes capables de se hisser en quarts de finale. Si la France a souvent dominé la Coupe d'Europe (cinq victoires en 14 éditions dont quatre pour le seul Stade Toulousain), elle n'a jamais été à pareille fête. Désormais convaincus de l'apport honorifique, médiatique et financier de cette compétition, les clubs ne font plus l'impasse au premier accroc au profit du championnat, et leur puissance financière accrue leur permet de jouer sur les deux tableaux. Le Top 14 peut-il pour autant avoir sept représentants sur les huit qualifiées en quarts de finale de la Coupe d'Europe ? La réponse est non. A priori.

Première raison: le tirage au sort. En plaçant deux clubs français dans la même poule (comme chaque année étant donné que la France a sept représentants pour six poules), cela a presque condamné une équipe à l'élimination. Car Clermont et le Racing-Métro ne sont pas seuls dans cette poule 2, et l'opposition très relevée empêchera sans nul doute le deuxième de cette poule d'atteindre un nombre de points suffisants pour faire partie des deux meilleurs 2e qualifiés. Ici, seule la première place devrait être qualificative. Le Leinster, leader malgré son revers en Auvergne, est un adversaire redoutable comme le montre le bonus défensif conquis chez les Clermontois, qui pourrait bien faire la différence. Souvent intraitable à domicile, la province irlandaise, championne d'Europe 2009, pourrait bien compter, samedi, sur le retour de sa star Brian O'Driscoll, blessé à Marcel-Michelin, pour le deuxième acte qui ressemblera à une demi-finale du groupe. Une défaite clermontoise, qui plus est sans bonus défensif, pourrait condamner les hommes de Vern Cotter à l'élimination, face à la formation de son ancien adjoint Joe Schmidt. "On a six jours pour préparer le match retour et pour trouver des solutions à ce qu'ils nous ont proposé", espère l'entraîneur clermontois. En revanche, un succès en Irlande laisserait tous les espoirs. Le Racing-Métro se trouve dans la même situation, malgré son bel exploit chez les Saracens ce week-end. La confirmation, et si possible assorti du bonus offensif à Colombes vendredi, maintiendra les Franciliens dans la course avant d'aller en Auvergne la journée suivante.

Deuxième raison: les adversaires. Impressionnant en championnat d'Angleterre, Northampton n'a toujours pas connu la défaite, et mène cette poule 1 de main de maître. Si Castres conserve ses chances en n'étant qu'à trois points des Anglais, et que le match aller outre-Manche avait bien failli tourner en leur faveur, le défi semble un peu trop élevé pour les Castrais. Dans la poule 5, ce n'est pas un mais deux rivaux que Perpignan doit écarter. En battant Leicester à Aimé-Giral, l'équipe catalane est restée dans la course, mais le bonus défensif laisse les Anglais avec une longueur d'avance, tandis que Llanelli compte le même nombre de points que l'USAP, après l'avoir dominé au Pays de Galles (43-34). Chaque point, en bonus offensif ou défensif, pourrait bien se révéler vital à l'heure des comptes, d'autant que le meilleur 2e pourrait bien faire partie de ce groupe, Scarlets et Perpignanais ayant 10 points au compteur, ce que seuls les Wasps parviennent à faire dans les autres groupes. Mais nous ne sommes qu'à mi-chemin. Dans la poule 3, en s'imposant chez les London Irish, Toulon a conservé l'espoir de disputer à la mi-janvier une "finale" à Mayol lors de la venue du Munster. Mais les Irlandais, vaincus à Londres, ont été tellement supérieurs lors de la première opposition, que l'écart semble insurmontable. Reste que "impossible" n'est pas rouge-et-noir, et la seule formation à s'être imposée à l'extérieur dans cette poule a appris beaucoup de ses premiers pas en Coupe d'Europe.

Bien placés, Biarritz et Toulouse ne sont pas encore qualifiés. Leader de la poule 4, le BO a été vaincu de façon surprenante chez les Italiens d'Aironi, le bonus offensif et défensif permettant tout de même aux Basques de conserver deux longueurs d'avance sur l'Ulster. Un faux-pas peut être permis en Coupe d'Europe, pas deux, et surtout pas contre une équipe condamnée à l'élimination. Si le Stade Toulousain a conquis son troisième succès en autant de matches (le deuxième à l'extérieur), mais le bonus offensif a encore été raté. Et les Wasps ne sont qu'à deux longueurs derrière les champions d'Europe en titre, qui seraient bien avisés de faire le plein de points et de bonus lors de la venue de Glasgow samedi, le déplacement à Londres lors de la dernière journée étant certainement la finale de cette poule 6. Là-aussi, la deuxième place devrait être qualificative si les deux équipes conservent le même rythme.

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