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Soupçons de dopage : le cycliste Rémy Di Grégorio condamné à un an de prison avec sursis

Le coureur français avait été interpellé le 10 juillet 2012 à Bourg-en-Bresse, lors d'une journée de repos du Tour de France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Français Rémy Di Gregorio, le 6 mars 2018 à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme). (DAVID STOCKMAN / BELGA MAG / AFP)

C'est l'épilogue d'une arrestation en juillet 2012 sur le Tour de France. Le coureur cycliste Rémy Di Grégorio, 32 ans, a été condamné, lundi 2 juillet, à un an de prison avec sursis pour avoir détenu du matériel permettant de se doper. Le tribunal l'a également condamné à 2 000 euros d'amende mais n'a pas prononcé l'interdiction définitive d'exercer la profession de coureur cycliste, qu'avait requise le procureur. 

Rémy Di Grégorio avait été interpellé le 10 juillet 2012, à Bourg-en-Bresse (Ain), lors d'une journée de repos du Tour de France, qu'il courait au sein de l'équipe Cofidis. Un an plus tôt, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique avaient reçu une information sur un trafic présumé de substances et de procédés dopants.

Un contrôle positif en mars 2018

Di Grégorio, en contact avec un sulfureux coureur espagnol et avec un naturopathe marseillais, avait été placé sur écoute. Les conversations laissaient transparaître une volonté de recourir au dopage et à des méthodes d'ozonothérapie, une technique d'autotransfusion avec réinjection du sang enrichi à l'ozone.

L'enquête avait établi des commandes sur internet et l'achat dans des pharmacies de grandes quantités de matériel pouvant servir au dopage. Dans un sac que lui apportait l'un de ses proches à Bourg-en-Bresse, les enquêteurs avaient découvert des produits mais, après expertise, aucun n'entrait dans la liste des substances dopantes interdites.

Lors de l'audience, le procureur Franck Lagier avait estimé que Rémy Di Grégorio n'était "pas un coureur vertueux animé par une volonté de gagner des courses à la loyale", estimant même qu'il avait "mis à mal l'éthique sportive de ce monument qu'est le Tour de France". En mars 2018, alors qu'il était membre de l'équipe Delko-Marseille Provence-KTM, le sportif a été suspendu provisoirement par l'Union cycliste internationale après un contrôle positif à l'EPO durant Paris-Nice. Le coureur conteste s'être dopé et une enquête judiciaire est en cours.

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