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La Bretagne fête le Tour de France

REPORTAGE | Une foule continue. Tout au long des 192 kms de course entre Saint-Gildas-des-Bois et Saint Malo, il n'y a pas eu plus de 100 mètres sans que le public ne se masse aux abords de la route. Certains villages ressemblaient d'ailleurs à un lacet de l'Alpe-d'Huez tant les spectateurs étaient nombreux.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Baptiste Schweitzer Radio France)

Saint-Gildas-des-Bois, la plus petite ville étape du Tour mais
pas la moins festive. Dès le matin, des milliers de personnes se
sont retrouvées devant le village départ pour tenter d'apercevoir
un coureur et obtenir un cadeau de la caravane. Et difficile de
savoir quand on quitte le village puisque même au bord de la route,
la foule est nombreuse.

Des vélos anciens

Quelques kilomètres après le départ, le club cycliste local a
décidé de rendre hommage, à sa manière, au centième Tour de
France. Des vélos de toutes les époques sont présentés. Le plus
étonnant, celui de 1920. "Il a des jantes en bois, pas de
changement de vitesses et un pignon fixe. C'est le même que le
vélo de Maurice Garin, le premier vainqueur du Tour"
,
détaille Roger. À ses côtés, Bernard, le président du club
présente les vélos utilisés par Jacques Anquetil, Eddy Merckx, ou Louison Bobet, l'enfant du pays.

Saint-Méen-le-Grand en fête

Et dans le village du triple vainqueur du Tour, l'ambiance est
également à la fête. Ici, à Saint-Méen-le-Grand, chacun a une anecdote à raconter sur
Louison Bobet. François a par exemple joué au foot avec le
champion, Michel se souvient que son père était ami avec Bobet.
Maurice, lui, a installé dans la vitrine de l'ancienne boulangerie,qui est désormais son logement, une petite série d'objets en hommage
au champion : "Louison a été apprenti pour mon père, le boulanger. Il
avait 10 ans et mon père devait quand même le laisser gagner lors
des tournées à vélo." 

Drapeaux bretons et cornemuses

Tout au long de la route, les Gwenn-ha-Du, les drapeaux bretons,
fleurissent. Perdu sur une route, Patrick est venu en famille. Son
fils, coureur cycliste amateur, a un drapeau à la main. Lui a une cornemuse sous le bras. "Je représente la Bretagne, nos
traditions et je joue de la cornemuse"
, explique-t-il. "J'espère que les coureurs apprécieront" ,
précise-t-il en se lançant dans un petit air pour s'échauffer.

Le maire rend hommage à Hinault

À Calorguen, c'est également la fête et il est difficile de
ciculer sur les trottoirs étroits. Là aussi la commune a sa star de
la petite reine. Bernard Hinault habite ici depuis 1986. Les
habitants sont donc fiers de rendre hommage à leur "Blaireau". Pour l'occasion, la maire de la commune a décidé d'exposer tous les
trophées et les maillots de Hinault. Elle n'a pas eu trop de mal à
le convaincre puisque ce n'est autre que Martine Hinault, la femme de
Bernard, qui dirige la commune. "Il y a tous les maillots, puis
ses trophées comme le pavé de Paris-Roubaix"
,
explique-t-elle. "Les gens sont contents de faire la fête
aujourd'hui pour lui faire honneur"
.

Des encouragements qui font plaisir

La Bretagne, terre de vélo, n'oublie pas non plus ses coureurs
actuels. Très applaudi lors de l'étape, Julien Simon a fait la
quasi-totalité de la course en tête avant de se faire rattraper par
le peloton. Tout au long de la route, les spectateurs l'ont
encouragé. C'était le régional de l'étape "Il y avait
beaucoup de monde, la famille, les supporters. C'était sympa. J'ai
essayé de savourer au maximum quand je suis passé devant chez mes
grands-parents"
, raconte le coureur. Seule pointe de déception
pour lui, comme pour le public, il n'a pas pu remporter la victoire.  

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