Toulon voit rouge
Devant presque 15.000 spectateurs (record attendu) attendu à Mayol, le RCT est maître de son destin pour aller en quart. Battre le Munster avant de ramener des points de son déplacement chez les Ospreys. Pour ne pas subir la puissance des hommes de Paul O'Connell, de retour de suspension, les Toulonnais devront maîtriser la conquête, conserver la balle et minimiser les déchets. Aux yeux du manager de Toulon Philippe Saint-André, "c'est un match historique, mais l'histoire du club, ce sont les anciens qui l'ont marquée en remportant des titres. Nous, pour l'instant, nous n'avons encore rien gagné. Par contre, ce serait bien de montrer à l'Europe entière qu'on est capable de rivaliser. Il faut préparer ce grand rendez-vous avec beaucoup de sang-froid et de recul. Nous n'avons que de la pression positive."
Plus facile à écrire qu'à faire. Le rendement de Jonny Wilkinson sera aussi décisif si l'on se réfère aux affrontements face à de gros clients, comme Clermont (23 des 28 points de son équipe), le Stade français (15 points sur 15), ou encore Montpellier (19 sur 29). "On sait que l'on devra réaliser quelque chose de spécial pour gagner face à une équipe qui possède de nombreux joueurs de très haut niveau. On s'attend à ce que le match soit très chaud ", souligne le buteur anglais. Le résultat peut ouvrir la porte des quarts si les Ospreys ne s'imposent pas chez les London Irish.
Pour l'occasion, Toulon retrouve ses couleurs Rouge et Noir et abandonne le bleu ciel affiché en H Cup cette saison. Une manière de gagner la guerre psychologique avec la "Red Army". Un peu comme les Français qui avaient obligé les All Blacks à jouer en gris lors du quart de finale du Coupe du Monde en 2007 (21-19). Évidement, ce ne sera pas suffisant pour gagner. "Avec un arbitre comme Dave Pearson, on ne peut pas passer notre temps à défendre car on prendra des cartons", prophétise Saint-André. "Pour gagner ce match, il faudra trouver des solutions par le jeu. Face au Munster, on ne peut pas passer la journée à monter des quilles en attendant la faute."
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