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Tordre les Espagnols, Conte et ses « ragazzi » en avaient rêvé !

Ce huitième de finale ne remplacera pas la finale de l’Euro 2012 perdue 4-0 mais l’Italie a pris une éclatante revanche sur l’Espagne. Tout s’est déroulé comme dans un rêve pour les Azzurri, maître de leur sujet sous les ordres de Conte.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Le rêve éveille d'Antonio Conte (PETER KNEFFEL / DPA)

La grande Italie n’est pas éternelle. Comme toutes les sélections elle a connu des passages à vide. Depuis qu’Antonio Conte a repris les rênes de la Nazionale, elle s’est réinventée un destin. « J’ai toujours dit dès le départ, depuis que je suis sélectionneur, que le seul chemin pour avoir un peu de satisfaction, c’est d’être une équipe pas seulement une sélection. C’est une période difficile pour le football italien car on n’a pas une grande génération. » Peut-être pas des « fuoriclasse » mais des joueurs intelligent bonifiés par un coach brillant. « Il donne une idée de jeu claire, explique Leonardo Bonucci. Il sait motiver ses joueurs pour chaque match. Depuis deux ans il est fondamental pour nous. Il nous a donné une identité de jeu et c’est un maître en la matière. »

"On a fait un grand match"

Conte a surtout remis la machine à rêver en marche. Sans trahir les fondamentaux tactiques italiens, le futur entraîneur de Chelsea sait comment il veut voir évoluer ses « ragazzi ». Un bloc compact. Un pressing et une sorte de blitz à la récupération du ballon. Puis la projection rapide des milieux et attaquants sur le but adverse. Un plan de jeu appliqué à la lettre contre la Roja qui n’a pas réussi à endiguer ce déferlement italien. « On a fait un grand match. Celui que nous voulions pendant 75 minutes, reprend le premier buteur Giorgio Chiellini. On a fait un gros pressing. On aurait juste dû plier ce match un peu plus tôt. » Un regret pour le défenseur qui a félicité Buffon pour ses arrêts dans le dernier quart d’heure. « Il fallait les presser très haut et ne pas subir leur jeu, explique Conte. A part un petit quart d’heure en 2e mi-temps, on n’a pas subi. »

Pas prévu de battre l'Espagne

Cet exploit XXL n’était pas prévu par Conte. Sur le papier, c’était tellement « déséquilibré » face à une nation qui a tant dominé depuis 2008. « Il faut être 23 hommes et 23 rêveurs, assure Bonucci en écho à son sélectionneur. On a rêvé de jouer ce match de cette manière. On voulait se battre sur chaque ballon et on a tenu. Cette équipe n’est pas une simple sélection. » S’il avait conditionné ses hommes, Conte est quand même surpris du résultat. « Battre l’Espagne n’était pas à l’ordre du jour. On ne l’avait pas fait depuis 1984. On est content de l’avoir fait. Je suis très heureux pour mes joueurs. Ils le méritaient. Ils ont plaisir à lutter ensemble. » Avant de partir à Chelsea pour sa première expérience à l’étranger, Conte profite donc de l’instant. Son histoire d’amour avec la Squadra Azzurra ne prendra jamais fin. « J’espère revenir sur le banc un jour. On ne retrouve ces émotions nulle part ailleurs. »

A 150 % pour battre l'Allemagne

Pour prolonger le plaisir, il faudra faire encore très fort contre l’Allemagne. Avec Motta suspendu, De Rossi incertain et un jour de repos de moins, l’Italie va se mettre en mode gestion en espérant reprendre assez de force. « On va jouer la meilleure équipe de cet Euro, supérieure à toutes les autres, analyse Conte. Il faudra un exploit titanesque et récupérer toutes nos forces. On a Quatre jours pour récupérer et à être à 100 % physiquement, sachant que face aux Allemands, on devra être à 140 ou à 150 % pour espérer se qualifier. » Avec cette mentalité et son plan de jeu, l’Italie a tout de même quelques certitudes pour gêner le rouleau-compresseur germanique.

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