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Thiago Silva: émotif oui, tétanisé non

Pointé du doigt pour son trop-plein d'émotions et ses larmes lors de la séance de tirs au but contre le Chili, Thiago Silva s'est défendu à la veille du quart de finale du Mondial contre la Colombie: "Je suis un émotif, je m'émeus facilement. C'est naturel, l'émotion chez l'être humain. Mais à aucun moment ça ne m'affecte sur le terrain", a dit le capitaine de la Seleçao. Moi, mon opinion, c'est que non seulement, ça ne pose pas de problème sur terrain, mais qu'au contraire ça m'aide".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Au Brésil, la polémique dure depuis les 8e de finale. Le refus de Thiago Silva de tirer l'un des penaltys de la séance contre le Chili, mais aussi ses larmes, ont posé beaucoup de questions. Des psychologues ont même été interrogés dans la presse pour en savoir. Tous ses faits et gestes ont été scrutés, chacun y trouvant des signes. A la veille du quart de finale contre la Colombie, le Parisien, lors de la traditionnelle conférence de presse de veille de match, a fait face.

"Je suis un émotif, je m'émeus facilement", a-t-il reconnu. "C'est naturel, l'émotion chez  l'être humain. Mais à aucun moment ça ne m'affecte sur le terrain. Les gens  disent des bêtises, que ça peut affecter le rendement. Moi, mon opinion, c'est  que non seulement, ça ne pose pas de problème sur terrain, mais qu'au contraire ça m'aide. Je n'ai rien en travers de la gorge. Je n'ai pas écouté (les critiques).  C'est normal la pression, les commentaires... Psychologiquement, on est bien  quand on fait le don de soi pour ce qu'on aime faire. La chose que j'ai eue, c'était pour me soulager. La pression était très forte lors du match. Si tu  perds, tu rentres à la maison. Alors c'est pour ça que je voulais enlever la  pression, je me donne à fond. Alors forcément je suis ému".

"Je me fous de ce que peuvent penser les gens"

A un journaliste qui lui demandait si cela avait entamé son crédit comme  capitaine, il a répondu: "Quand des choses sont dites, il faut regarder de  côté, vers mon commandant (le sélectionneur Luiz Felipe Scolari) qui est là. A  aucun moment, il n'a contesté mon attitude. Alors je me fous de ce que peuvent  penser les gens. Ils ne me connaissent pas, ils ne savent pas qui je suis au  quotidien. José Maria Marin (le président de la fédération) nous a dit qu'il  était serein lorsqu'il a déjeuné avec nous. Je me concentre sur mon travail".

Et Luiz Felipe Scolari est venu à sa rescousse, évoquant le souvenir du quart de finale de l'Euro-2004 contre l'Angleterre lorsqu'il était sélectionneur du Portugal: "J'avais remplacé Figo par Helder Postiga (..) Figo est resté dans le  vestiaire. Après les journalistes m'ont reproché le fait que Figo n'était pas  avec les autres joueurs mais on a su qu'il était resté devant une image de Notre Dame Fatima en train de prier pour ses partenaires. Chacun a son  comportement, il faut respecter les individus".

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