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Wimbledon : Serena Williams veut prendre sa revanche contre Angelique Kerber et égaler Steffi Graf

Serena Williams retente sa chance. Après avoir perdu en finale à Melbourne et à Roland-Garros, la numéro 1 mondiale va essayer de décrocher sur le gazon de Wimbledon son 22e Grand Chelem et rejoindre dans la légende Steffi Graf. Le dernier obstacle sur sa route s'appelle Angelique Kerber. Ce sont des retrouvailles douloureuses pour Serena puisque l'Allemande, numéro 4 mondiale, était venue s'interposer sur sa route d'un 22e Grand Chelem au mois de janvier en Australie.
Article rédigé par franceinfo
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La joueuse américaine Serena Williams va tenter de remporter un 22e Grand Chelem (LEON NEAL / AFP)

Six mois ont passé entre la finale de Melbourne et celle de ce samedi sur la gazon londonien. Six mois c'est long. Durant ce laps de temps, Angélique Kerber est tombée de très haut à Roland Garros (élimination au premier tour) et Serena Williams a encore chuté dans sa quête du 22e Majeur. Mais ni Angelique Kerber, ni Serena Williams n'a oublié ce samedi à Melbourne. Cette finale totalement surprenante qui avait vu Kerber créer la surprise en s'imposant en trois manches (6-4, 3-6, 6-4) après plus de 2h de combat.

Alors auteure d'une avalanche de fautes directes (46), l'Américaine était encore passée à côté d'un 22e titre majeur et d'un rendez-vous avec l'histoire. En s'imposant après avoir manqué le Grand Chelem sur une année en 2015 (battue en demie à l'US Open par l'Italienne Roberta Vinci), elle aurait remis les pendules à l'heure et rejoint enfin Steffi Graf. Mais au lieu de ça, le doute s'est un peu plus immiscé dans son esprit au point que ce 22e Majeur est désormais un sujet tabou. "Mon objectif n'a jamais été les vingt-deux. Je ne parle plus de ça désormais", a-t-elle assuré. Son échec à Roland face à Garbine Muguruza a pourtant relancé le débat. 

A toute allure

Serena Williams, 34 ans, 21 titres, avait-elle toujours cette rage de vaincre dans les moments chauds, ce supplément d'âme qui permet de se transcender et d'aller chercher la victoire? Ses échecs à répétition sur l'avant dernière ou la dernière marche ont dû la miner. Mais à Londres, où l'herbe est toujours plus verte qu'ailleurs, elle a reverdit. C'est elle qui le dit : "Je me sens bien. Dans les autres tournois, je me sentais bien mais là, je me sens un peu différente. Je suis plus relax et plus en paix avec que ce que j'ai pu faire dans le passé".

Résultat, sur le gazon, elle a foncé jusqu'à cette finale. Elle a profité des méformes des unes (Muguruza éliminée au deuxième tour) et des absences des autres (Azarenka forfait sur blessure, Sharapova suspendue pour dopage) pour se hisser sans trembler - hormis au deuxième tour où sa compatriote Christina McHale lui a chipé un set - jusqu'à la finale. Ca sera sa 28e, la neuvième à Wimbledon où elle compte six trophées. "Pour n'importe qui, atteindre une finale représente un bel accomplissement mais pour moi ce n'est pas assez. C'est ce qui me rend différente. C'est ce qui me rend Serena", a expliqué l'Américaine, en assurant avoir toujours de la motivation.

Serena après Venus

De la motivation, il lui en faudra sans doute à revendre face à Kerber, qui "joue (son) meilleur tennis, comme en Australie", où elle vraiment pris conscience de son potentiel. "Je joue plus relâchée désormais. Je sais que je peux faire confiance en mon jeu", souligne la gauchère blonde - mais droitière dans la vie comme Rafael Nadal -, qui n'a pas lâché un set en route, y compris en demi-finale face à la soeur aînée de Serena, Venus, quintuple lauréate du tournoi. Aux Antipodes, elle était devenue la première Allemande titré en Grand Chelem depuis... Steffi Graf en 1999 (à Roland-Garros). Elle a encore l'occasion de marcher sur les traces de sa glorieux aînée, dernière gagnante de son pays à Londres il y a vingt ans. "Je vais aller sur le court avec beaucoup de confiance. Je montrerai (à Serena) que je suis là pour gagner", prévient Kerber. 

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