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Wimbledon, le repos des survivants

Après une semaine terrible pour les têtes de série, le tournoi de Wimbledon fait relâche en ce dimanche, comme le veut la tradition. Après l'élimination de 13 des 20 premières têtes de série dans le tableau masculin, et de 10 des 20 premières dans le tableau féminin, les rescapés peuvent souffler avant le dernier sprint final. Djokovic et Murray sont plus que jamais les favoris pour succéder à Roger Federer chez les hommes, et Serena Williams est dans une position idéale pour conserver sa couronne. Revue d'effectifs des forces en présence.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Des abandons et des forfaits à la pelle (13 en une semaine, record égalé dans l'ère Open à Wimbledon), des blessures, des surprises, de la pluie, tous les ingrédients étaient présents pour faire de cette première semaine de Wimbledon un moment très spécial. Ce n'est pas tous les jours que Roger Federer et Rafael Nadal ne passent pas le cap du 2e tour dans un tournoi du Grand Chelem. Les anciens maîtres du circuit mondial ne sont pas finis, mais ils se souviendront longtemps de cet accroc. Et ce n'est pas tous les jours non plus que Maria Sharapova et Victoria Azarenka ne voient même pas le 3e tour en Grand Chelem.

Avec les éliminations de Nadal, Federer, Wawrinka, Tsonga, Cilic, Gasquet, Isner, Tipsarevic, Nishikori, Raonic, Simon, Almagro, Kohlschreiber, le tableau masculin s'est trouvé amputé de 13 des 20 meilleurs joueurs présents au départ. Chez les filles, Azarenka, Sharapova, Errani, Stosur, Kerber, Ivanovic, Wozniacki, Kirilenko, Cibulkova, Jankovic ont également sacrément clairsemé le tableau, la moitié des vingt meilleures joueuses étant déjà sortis avant la deuxième semaine. Du coup, les équilibres ont changé, les pronostics aussi.

Les favoris

Sans avoir perdu la moindre manche, Novak Djokovic (N.1), Andy Murray (N.2) et Serena Williams (N.1) sont les grands prétendants à la victoire finale. Pour eux, tous les voyants sont au vert sur le gazon londonien. La disparition de rivaux au cours de cette semaine a éclairci leur horizon.

Les outsiders

Derrière ces trois "monstres", Tomas Berdych (N.7), vainqueur ici en 2010, Juan Martin Del Potro (N.8), qui n'a jamais dépassé le cap des 8e de finale ici, peuvent jouer les trouble-fête et faire tomber le Serbe ou le Britannique. Dans le tableau féminin, Agnieszka Radwanska (N.4), finaliste l'an dernier, est sur la route de l'Américaine dès la demi-finale, avec une belle envie de prendre sa revanche. A un degré moindre, Petra Kvitova, victorieuse de Wimbledon en 2011, est une candidate crédible, même si elle a eu beaucoup de mal à jouer à son niveau cette année.

Les surprises

Dans le tableau féminin la grosse cote serait représentée par l'Italienne Roberta Vinci (N.11), qui s'est fait peur au 2e tour (9-7 au 5e), ou par Marion Bartoli (N.15), qui a déjà connu la finale à Londres en 2007, ou encore par Kirsten Flipkens (N.20), finaliste à Bois-le-Duc la semaine dernière et qui n'a pas concédé la moindre manche. Mais il faudrait pour cela qu'elle passe pour la première fois de sa carrière le cap des 8e de finale en Grand Chelem.

Chez les hommes, les surprises (si tant est qu'on puisse les anticiper) peuvent venir de deux hommes: Tommy Haas (N.13) et Jerzy Janowicz (N.24). Demi-finaliste en 2009 à Londres, vainqueur du tournoi de Halle en 2009 et 2012 en battant en finale respectivement Novak Djokovic et Roger Federer, l'Allemand peut se révéler être un poison. Ce sera d'ailleurs le prochain adversaire du N.1 mondial, lequel avait souffert pour le vaincre à Roland-Garros en quarts de finale malgré un état physique très entamé par sa victoire sur Isner après 13 balles de match. Pour le Polonais, révélation du dernier Bercy, le gazon n'est pas encore amadoué. Mais du haut de ses 2.03m, et avec sa capacité à jouer le feu, tout est possible. L'an dernier, il était parvenu à se sortir du tableau des qualifications pour franchir ensuite deux tours dans le tableau final. Présent dans la partie de tableau de Murray, il peut faire vivre un enfer à l'Ecossais, rappelant les plus belles heures de Goran Ivanisevic, vainqueur en 2001 grâce à sa "machine à aces".

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