Wimbledon 2024 : Novak Djokovic, un retour express seulement trois semaines après son opération du genou
On avait laissé Novak Djokovic souffrant et grimaçant de douleur à Roland-Garros, son genou le forçant à abandonner en quart de finale. On l'a retrouvé apaisé, souriant et surtout confiant, outre-Manche, à trois jours de son entrée en compétition face au Tchèque Vit Kopriva, 123e mondial. Les allées de Wimbledon étaient encore vides de public samedi, mais, sur les courts, résonnaient le bruit des balles frappées, dont celles du numéro 2 mondial, qui a passé la semaine à s'entraîner sur le gazon anglais. Évacuée la douleur, selon ses mots, le Serbe, 37 ans, est de retour, après une récupération éclair.
Quelques jours après son abandon à Roland-Garros, "Nole" avait dû se résoudre à subir une petite intervention chirurgicale, le 5 juin dernier, sur ce genou droit qui l'avait tant fait souffrir lors de son huitième de finale sur l'ocre parisienne face à Francisco Cerundolo. Entre quatre et six semaines d'arrêt avaient été annoncées par la presse, ce qui de facto, lui aurait fait manquer Wimbledon. Il ne lui en a fallu que trois.
"Je ne me vois pas jouer en me retenant. Je ne me vois pas être dans le calcul ou être un peu plus prudent dans le mouvement. (...) Si je n'avais pas eu le sentiment de pouvoir le faire mardi, je ne serai pas en train de vous parler aujourd'hui."
Novak Djokovicen conférence de presse, samedi, à Wimbledon
En conférence de presse, samedi 29 juin, Novak Djokovic, détendu, a affiché sa confiance sur son état physique : "J'ai pris la décision très rapidement de subir cette opération et je doutais de pouvoir faire Wimbledon". Le Serbe a confessé des discussions avec d'autres sportifs ayant subi une blessure similaire : Taylor Fritz, Stan Wawrinka et même la skieuse, Lindsey Vonn. "Ça m'a donné de la confiance et de l'optimisme".
"Je pense qu'on était tous légitimement surpris, concède Paul Quétin, préparateur physique à la Fédération française de tennis. C'est un délai de récupération qui est particulièrement court. Il y a des procédés opératoires qui permettent de revenir rapidement à la compétition. Mais de là à aller reprendre au plus haut niveau, quand on connaît les contraintes d'un Grand Chelem…"
La compétition, le vrai test pour son genou
Une dizaine de jours seulement après son opération, le septuple vainqueur de Wimbledon s'affichait de retour en préparation physique, sur un vélo. "On a passé énormément de temps, ces trois dernières semaines, quotidiennement, à rééduquer, faire des exercices, augmenter le niveau d'intensité. On a été très prudents et je n'ai pas eu de rechute." Une prouesse rendue possible par l'accompagnement dont bénéficie Nole. "Novak a une équipe très complète d'experts autour de lui avec qui il fait du bon travail, ajoute Paul Quétin. On peut leur faire confiance pour avoir mis tous les éléments pour qu'il soit opérationnel le plus rapidement possible."
"Ce n'est peut-être pas idéal aux yeux des médecins et des spécialistes qui vous diraient que c'est normalement entre trois et six semaines. Plutôt six semaines même. (...) Mais c'est très individuel et subjectif."
Novak Djokovicen conférence de presse, samedi, à Wimbledon
Arrivé dimanche 23 juin en Angleterre, le numéro 2 mondial a profité de ces quelques jours pour tester son genou "avec des changements de direction" . Mais Novak Djokovic ne s'est pas encore testé sur un tournoi depuis Roland Garros. "Le vrai repère, c'est de rejouer des matchs avec l'intensité de la compétition, avance Paul Quétin. Les matchs d'entraînement ça rassure, ça permet d'avoir des éléments. Mais on ne pourra avoir des certitudes concernant Novak, ou en tout cas, des éléments un peu plus probants que quand il aura joué un ou deux matchs sur le gazon." Premier révélateur mardi contre le Tchèque Vit Kopriva.
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