Wimbledon 2024 : "J’aurais aimé être une jeune maman", Ons Jabeur attend une victoire en Grand Chelem pour s'accorder une pause maternité

La double finaliste de Wimbledon, s’est confiée sur son projet d'être mère, qu’elle avait reporté l’an dernier en perdant en finale à Wimbledon, pour la deuxième fois d'affilée.
Article rédigé par Sasha Beckermann - à Wimbledon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La Tunisienne Ons Jabeur dépitée après sa défaite en finale de Wimbledon face à la Tchèque Marketa Vondrousova, le 15 juillet 2023. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Sa défaite l'an passé en finale de Wimbledon, a eu quelque chose de déchirant pour Ons Jabeur, battue par Marketa Vondrousova. Ses larmes l'ont montré. Sur le plan sportif d'abord, parce que c'était la deuxième fois d'affilée à Londres, que celle qui rêvait d'être la première Tunisienne a décroché le graal, échouait aussi proche du but. Sur le plan personnel aussi. Jabeur l'a avoué par la suite, elle comptait sur cette victoire en Grand Chelem pour s'octroyer une pause dans des saisons toujours plus intenses, afin de mener un autre projet de vie : celui d'avoir un enfant.

Un an plus tard, la cicatrice n'est pas totalement refermée, une certaine nostalgie semblant toujours l'habiter. Les yeux de la Tunisienne brillent encore lorsqu'elle évoque avec pudeur ce moment difficile de sa vie. Elle l'a concédé elle-même en conférence de presse samedi 29 juin, elle est traversée par "un mélange de tristesse et de joie" à l'idée d'être de retour sur le gazon anglais. 

"Ce fut la perte la plus difficile de ma carrière car émotionnellement, cela m'a détruite. Non seulement gagner Wimbledon, mais l'idée d'avoir un bébé a disparu."

Ons Jabeur

dans un documentaire nommé "This is Me", diffusé sur la plateforme Tod

a a été dur de rebondir après, jusqu'à la fin de l'année, ça a été difficile pour moi. Avec mon mari on a discuté, et on s'est dit que chaque chose arrive pour une raison." Ons Jabeur, 29 ans, est mariée à Karim Kamoun, un ancien escrimeur professionnel, devenu l'un de ses coachs. Ils ont tous les deux décidé de se laisser encore une année ou deux avant de réessayer : "On est encore jeunes, on se dit que ça ne va rien changer. Mais on est tous les deux fatigués, de beaucoup voyager, de faire toutes ces choses…"

"Je sens qu'un jour je vais devenir maman"

Si elle avait pu faire autrement, elle avoue qu'elle aurait aimé devenir mère plus tôt : "J'aurais aimé être une jeune maman, peut-être il y a deux ou trois ans." Elle se refuse encore à s'inquiéter du temps qui passe et des difficultés qui pourraient survenir si elle attend trop longtemps pour essayer d'avoir un enfant : "Je n'y pense pas, je suis encore jeune, je pense que j'ai encore le temps. Je sens qu'un jour je vais devenir maman". 

Et la Tunisienne d'embrayer sur les difficultés pour une joueuse de tennis de mettre sur le même plan sa vie de sportive de haut-niveau et de femme : "C'est beaucoup plus difficile pour une femme que pour un homme, surtout dans l'optique d'avoir un enfant. Après, j'ai la chance d'avoir vu des joueuses revenir comme Serena Williams ou Naomi Osaka. Elles jouent incroyablement bien. C'est aussi quelque chose que je veux vivre : avoir un bébé et revenir. Ce serait un rêve."

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