Depuis son titre obtenu à la surprise générale sur le gazon londonien en 2011, Kvitova a oscillé entre le bon et le moins bon. En face, la fulgurante ascension de Bouchard pouvait laisser penser que la Canadienne pouvait tirer son épingle du jeu, mais une finale d'un tournoi majeur est un événement bien particulier dans une carrière. Après ses échecs en demi-finales de l'Open d'Australie et de Roland-Garros, l'enfant de Montréal pensait peut-être avoir fait le plus dur.Navratilova a appréciéVainqueur du tournoi sur gazon de Nuremberg, n'ayant concédé aucun set depuis le début du tournoi, et assurée dès lundi de la 7e place mondiale, Bouchard est vite revenue à la réalité. Face à une adversaire qui l'avait déjà écrasée 6-3, 6-2 lors de leur unique confrontation (sur dur) l'an passé, Bouchard a trop rapidement sombré en seulement 55 minutes. Il s'agit d'ailleurs de la finale la plus courte de Wimbledon depuis celle de 1983 qui après 54 minutes, avait vu la victoire de Martina Navratilova sur Andrea Jaeger (6-0, 6-3). Navratilova, nonuple vainqueur à Wimbledon, se trouvait d'ailleurs en tribunes, non loin de Marion Bartoli, lauréate l'an passé.Une démonstrationS'appuyant sur un service très solide, Kvitova a rapidement fait la différence en prenant le service adverse pour mener 2-1. Et même si la Canadienne a eu un léger regain de forme pour revenir à 5-3, la suite du match a tourné à la démonstration. La Tchèque a ainsi terminé la rencontre avec 28 coups gagnants contre 8 seulement pour la Canadienne.