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Nadal-Anderson, finale inédite à l'US Open

Le N.1 mondial Rafael Nadal n'a pas cédé à l'épidémie qui touche les favoris de l'US Open 2017: il a empoché vendredi son billet pour sa troisième finale du Grand Chelem de l'année où il affrontera un nouveau-venu, Kevin Anderson. Alors que son grand rival Roger Federer a fait ses valises depuis jeudi, Nadal a, lui, tenu son rang: l'Espagnol a asphyxié le tombeur au tour précédent du Suisse, Juan Martin del Potro, en quatre sets 4-6, 6-0, 6-3, 6-2 et beaucoup d'autorité.
Article rédigé par franceinfo
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Encore soutenu par une forte et bruyante colonie argentine, Del Potro, lauréat de l'US Open 2009, a fait illusion pendant un set, retrouvant la puissance au service et la précision en coup droit qui lui avait permis de déborder Federer en quatre sets 7-5, 3-6, 7-6 (10/8), 6-4. Mais le 28e mondial, passé tout près de l'abandon, puis de la défaite, en 8e de finale contre l'Autrichien Dominic Thiem, a perdu pied physiquement face au pressing de Nadal.

Le roi de Roland Garros l'a littéralement étouffé en accélérant le rythme du jeu et en insistant sur le revers de Del Potro. Il a égalisé à une manche partout en empochant le deuxième set en 27 minutes et a gagné neuf jeux consécutifs.

'Saison incroyable'

Mené 3 à 0 dans la 3e manche, Del Potro a redressé brièvement la tête, mais son baroud d'honneur n'a guère duré. Visiblement épuisé, il a perdu son service dès le troisième jeu de la quatrième manche et n'a pas réussi à stopper Nadal, intraitable avec un total de 45 coups gagnants et seulement 20 fautes directs en deux heures et 32 minutes de jeu. "Cette saison est incroyable après des passages difficiles lors des précédentes années. D'un point de vue émotionnel, cette année est vraiment très forte", a insisté Nadal. 

L'Espagnol, battu en finale de l'Open d'Australie par Federer en janvier et sacré pour la dixième fois à Roland Garros en juin, tentera dimanche de décrocher le 16e titre du Grand Chelem de sa carrière, son troisième à Flushing Meadows après 2010 et 2013. Mais alors que beaucoup voyait en son duel avec Del Potro une finale avant la lettre, Nadal se méfie de son prochain adversaire, Kevin Anderson, même si le 32e mondial disputera sa première finale d'un tournoi de ce standing. "Je le connais depuis qu'on est gamin, c'est toujours quelqu'un de très compliqué à jouer en raison de sa puissance, il joue très bien en ce moment", a prévenu "Rafa" qui mène quatre victoires à zéro au bilan de leurs confrontations.

"Au 7e ciel'

Dans la première demi-finale disputée plus tôt, le Sud-Africain avait dominé l'Espagnol Pablo Carreno Busta, 19e mondial en quatre sets 4-6, 7-5, 6-3, 6-4, qui, comme lui, a profité de la cascade de forfaits des favoris avant le tournoi (Novak Djokovic, Andy Murray ou le tenant du titre Stan Wawrinka) et des défaillances des principales têtes de série (Marin Cilic, Alexander Zverev, Grigor Dimitrov), présentes dans sa partie de tableau. Anderson a fait plier en deux heures et 49 minutes de jeu, avec son puissant service et ses incessantes montées au filet, son adversaire qui n'avait pas perdu un seul set jusque-là. 

Avec cette victoire, il est devenu le joueur le moins bien classé à accéder à la finale de l'US Open et le plus grand --en taille (2,03 m)-- à pareille fête. "Je suis au septième ciel, il y a neuf mois on m'a dit que je devais me faire opérer d'une hanche et maintenant, je suis en finale dans l'un des plus grands tournois du monde", a rappelé Anderson qui affiche à son palmarès trois titres dans des tournois mineurs (Johannesburg, Delray Beach, Winston-Salem), quand Nadal en totalise 73...

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