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Federer, la 60e rugissante

Lauréat de l’US Open de 2004 à 2008, Roger Federer va prendre part à son 60e Majeur consécutif. Il postule clairement à un sixième sacre à Flushing Meadows après son succès convaincant à Cincinnati. Débarrassé de ses soucis au dos, affûté et bien conseillé par Stefan Edberg, le Suisse semble armé pour redevenir le Prince de New York. D’autant que Nadal est absent, Murray peu en forme et Djokovic assez loin de son meilleur niveau.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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La rage de Roger Federer

Il y a un an, Roger Federer arrivait à New York sur la pointe des pieds, assailli par les doutes. Victime d’un été catastrophique entre sa défaite au 2e tour à Wimbledon, ses échecs prématurés sur la terre européenne, un forfait à Montréal et un simple quart de finale à Cincinnati, l’homme aux 17 levées du Grand Chelem abordait le dernier Majeur de l’année sans repère. Sa défaite dès les huitièmes de finale -en trois petits sets- contre Tommy Robredo lui avait seulement permis d’éviter l’humiliation face à l’ogre Nadal au tour suivant. 

Bel été

Un an après, c’est le Majorquin qui panse ses plaies et Federer qui revit. Finaliste magnifique contre Novak Djokovic sur son gazon fétiche londonien, le Bâlois a embrayé sur une finale à Toronto (contre Jo-Wilfried Tsonga) et un succès à Cincy (face à Ferrer). Il aborde l’US Open avec un appétit retrouvé et se pose en challenger numéro 1 du leader serbe du classement ATP, guère en réussite actuellement. 

Djokovic, qui s’est mariée en juillet, a subi deux couacs inattendus début août, d’abord contre Tsonga à Toronto puis face à Robredo dans l’Ohio (à chaque fois en huitièmes). Le Belgradois, qui se connaît parfaitement, reste tout de même légèrement favori devant Federer pour qui les bonnes nouvelles s’accumulent. 

Nadal absent

Andy Murray n’a pas encore réussi à trouver en Amélie Mauresmo un guide comme Ivan Lendl : l’Ecossais n’a plus soulevé de trophée depuis Wimbledon 2013 ! Quant à Rafael Nadal, il s’est blessé à l’entraînement fin juillet et il ne reprendra pas la compétition avant septembre. 

Or, un bon Federer ne craint ni la vieille garde, incarnée par Berdych ou Ferrer, ni les jeunes loups comme Dimitrov ou Raonic, a priori encore un peu tendres pour déboulonner la statue du commandeur sur la distance des cinq sets, dans un Central Arthur-Ashe qui n’a d’yeux que pour l’idole depuis qu’aucun Américain ne prétend au titre. 

Dépasser Connors et Sampras

Battu une seule fois en finale (en 2009 contre Del Potro), le Maestro adore New York et les sessions nocturnes de Flushing qui lui permettent de ne pas trop souffrir de la chaleur sévissant au mois d’août à Big Apple, et de faire claquer aces et volées tranchantes. 

Lui qui a disputé huit demi-finales consécutives à Flushing Meadows (2004-2011) sait parfaitement exploiter ses qualités d’attaquant sur cette surface plutôt rapide où tous les styles de jeu peuvent cohabiter. Federer n’écrasera plus la concurrence comme il a pu le faire en finale de l’édition 2004 (6-0, 7-6, 6-0 face à Hewitt dans ce qui constitue probablement sa plus belle finale de Grand Chelem), mais il a retrouvé du mordant et joue de nouveau en conquérant. 

Glaner un sixième sacre à l’US Open le placerait un cran au dessus de Connors et Sampras, et ça le mettrait quasiment hors d’atteinte de Nadal pour ce qui est des Majeurs remportés (17 à 14 pour le moment). Alors, Federer peut-il redevenir à 33 ans le Prince de New York ? Si ça doit se faire, ça sera cette année ou jamais !

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