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Djokovic-Tsonga: trois raisons de croire en la victoire du Français

Pour son 14e quart de finale en Grand Chelem (un record pour un joueur français), Jo-Wilfried Tsonga défie cette nuit la référence du tennis mondial depuis cinq années: Novak Djokovic. En 21 duels, le Manceau a dominé à six reprises le Serbe, et c'est d'ailleurs le dernier Français à l'avoir battu (en 2014). Voilà trois raisons pour lesquelles la tête de série N.9 peut rêver de battre un joueur qui ne compte que 5 défaites en 2016, et atteindre sa 7e demi-finale en Grand Chelem, sa première à Flushing Meadows.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Toute la rage de Jo-Wilfried Tsonga  (JEWEL SAMAD / AFP)

Le rythme

Après sa victoire au 1er tour contre Janowicz en quatre sets, Novak Djokovic a bénéficié de deux forfaits (Vesely et abandon de Youzhny après 6 jeux) avant de disposer aisément du Britannique Edmund en 8e de finale. Ce n'est rien de dire qu'il n'a pas livré la moindre bataille depuis le début de cet US Open. Cela pourrait se retourner contre lui si Jo-Wilfried Tsonga parvenait à le pousser dans une bagarre acharnée, même si sa fraîcheur physique serait alors un atout. De l'autre côté, le Français a passé quelques tests, comme au 2e tour en disposant de l'Australien Duckworth en quatre sets, mais surtout les deux gros serveurs Kevin Anderson (N.23) et Jack Sock (N.26), domptés avec autorité. Un gain de confiance pour lui. Tout au long de ses quatre victoires, la tête de série N.9 a atteint une efficacité très probante sur ses premières balles. Au pire, il a gagné le point sur 80% de ses premières balles, sans pour autant chercher l'ace (moyenne de 14 aces par match). Face au Serbe, l'un des meilleurs relanceurs du circuit si ce n'est le meilleur, il ne pourra pas baisser ce ratio.

Le savoir-faire

S'il affiche de meilleurs ratios de victoires face à Roger Federer et Rafael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga n'est pas le plus démuni contre Novak Djokovic. Avec 40% de victoires, il fait à peine moins bien qu'Andy Murray contre le Serbe (41%), mais il fait surtout beaucoup mieux qu'un Stan Wawrinka (21%), Tomas Berdych (8%) ou David Ferrer (31%). Ce n'est pas rien lorsqu'on rentre sur le court. Bien sûr, il faut pondérer ces chiffres. Car le Français a engrangé quatre de ses six victoires lors de leurs cinq premiers duels sur le circuit, entre 2008 et 2009. Et depuis que son rival a accédé au trône mondial en 2011, il ne l'a battu qu'une seule fois. C'était sur le continent américain, à Toronto lors du Masters 1000 en 2014, avec un succès en deux manches. Mais on peut rappeler les succès arrachés par le N.1 mondial dans la douleur en quarts de finale à Roland-Garros en 2012 (5 sets avec deux sets décrochés 7-5), ou lors de leur dernier duel, à Indian Wells cette année (7-6, 7-6). Et sur leurs six duels en Grand Chelem, Tsonga a gagné une fois.

Le toit

Innovation de cette année, le court Arthur-Ashe dispose désormais d'un toit. Et cela peut tout changer, d'autant que la pluie est annoncée dans le ciel new-yorkais. En effet, sur les six affrontements entre Jo-Wilfried Tsonga et Novak Djokovic qui ont eu lieu en indoor, le Français en a remportés cinq (dont 4 en 2008-2009). Le rendement du Français, lorsqu'il joue en couvert, est beaucoup plus élevé. Son service est plus performant, ses attaques en coup droit plus précises... Sur les 12 titres qu'il a conquis en carrière, 8 se sont joués en indoor, et sur les 10 finales, 6 étaient aussi sur court couvert. Bref, la météo pourrait offrir le plus bel atout à la tête de série N.9 du tournoi.

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