Roland-Garros : l'année de Jo-Wilfried Tsonga ?
Lui-même l'a reconnu en conférence de presse immédiatement après son match remporté mardi face à Roger Federer : "Je ne peux pas me permettre de me bouffer de l'énergie dans la satisfaction ". Jo-Wilfried Tsonga sait que l'histoire peut être magnifique, si jamais il parvenait à remporter dimanche le tournoi de Roland-Garros. Avant cela, il y a bien sûr vendredi, et l'obstacle David Ferrer, redoutable joueur de terre battue, à peine derrière Rafael Nadal. Mais la nouveauté, c'est que désormais le Français paraît armé pour aller au bout.
Mentalement : le déclic
Cette année, Jo-Wilfried Tsonga, débarrassé de pépins physiques, ne fait aucun complexe d'infériorité face à ses adversaires. Depuis longtemps dans le Top 10, il est actuellement numéro 8 mondial, tout près de son meilleur classement (numéro 6 en 2011).
En début d'année, il a atteint les quarts de finale de l'Open d'Australie, sorti par Roger Federer en cinq sets accrochés. L'année dernière, à Wimbledon, il n'a chuté qu'en demi-finale face à Andy Murray. Il a atteint au moins une fois les quarts dans chacun des quatre tournois du Grand Chelem, prouvant sa régularité au plus haut niveau.
Physiquement : le travail paie
Jo-Wilfried Tsonga peut aussi compter sur un facteur décisif dans sa vie professionnelle. Depuis quelques mois, le Manceau s'est adjoint les services de l'entraîneur australien Roger Rasheed, très réputé sur le circuit, ancien coach de Gaël Monfils. De l'avis de tous les spécialistes, cette collaboration est à la base des succès actuels.
À l'entraînement, l'intensité n'est plus du tout la même qu'auparavant, chaque geste est l'objet de nombreuses répétitions, sous l'autorité de Roger Rasheed. Jo-Wilfried Tsonga s'est également allégé de quelques kilos superflus. Et le niveau de jeu du Français, puissant et dominant, s'en ressent.
Grâce à tout cela, aujourd'hui Jo-Wilfried Tsonga n'a plus peur de le dire : il veut gagner un tournoi du Grand Chelem. Et cela commence par Roland-Garros.
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