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Roland-Garros 2022 : quand Rafael Nadal décrochait son premier titre à Paris, il y a 17 ans

C'était là encore un 5 juin, mais en 2005 : le jeune Rafael Nadal remportait son premier Roland-Garros. Alors que Roger Federer régnait sur le tennis masculin, le Majorquin lançait un message : il allait falloir compter avec lui.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Rafael Nadal après sa victoire lors de son premier Roland-Garros, le 5 juin 2005 à Paris.  (ALEXANDER KLEIN / AFP)

Si le succès décroché en 2022 devait être le dernier de la carrière de Rafael Nadal, le symbole serait beau. Une victoire un dimanche 5 juin, tout comme il y a 17 ans. Avant d'être surnommé l'ogre de l'ocre, le "taureau de Manacor", le roi de Roland-Garros l'Espagnol a en effet été un jeune débutant.

Malgré ce statut de néophyte, l'Espagnol arrive à Paris en 2005 avec de grandes ambitions. Vainqueur de la Coupe Davis l'année précédente, Nadal est auréolé de deux victoires en Masters 1000 (alors Masters Series), à Monte-Carlo et Rome. Classé 50e mondial au début de l'année, il a fait son entrée dans le top 10 fin avril, avec une 7e place. "L'Espagnol fait figure d'épouvantail, portrait d'un jeune homme exigeant et très pressé" déclare Henri Sannier en introduction d'un reportage dans "Tout le sport".

Federer sur sa route en demie

Pressé, il l'est : il ne perd que huit jeux en moyenne lors de ses trois premiers matchs, contre l'Allemand Lars Burgsmuller, le Belge Xavier Malisse et le Français Richard Gasquet. Un autre Tricolore, Sebastien Grosjean, est le premier à lui arracher une manche, mais ne peut faire mieux. Il retrouve son compatriote David Ferrer en quart de finale et l'écarte facilement pour s'offrir un choc face au n°1 mondial, Roger Federer. Lors de leur dernier affrontement, sur dur en finale à Miami, Nadal s'était effondré malgré deux sets d'avance. Sur terre battue, le Majorquin impose un rythme que le Suisse n'arrive pas à suivre et s'impose en quatre sets (6-3, 4-6, 6-4, 6-3). La première leçon d'une longue série sur cette surface. 

Rafael Nadal et Roger Federer lors de leur premier affrontement en Grand Chelem, le 3 juin 2005 en demi-finale de Roland-Garros à Paris.  (JACK GUEZ / AFP)

Roger Federer écarté, Rafael Nadal arrive en finale avec le statut de favori. En face se trouve la vraie surprise du tournoi, l'Argentin Mariano Puerta. Un autre gaucher, alors 37e mondial après être revenu d'une suspension pour dopage. Il sera à nouveau contrôlé positif le soir même de la finale. Décevante cette affiche ? Sur le papier peut-être, mais pas sur le court. 

Un premier set d'anthologie

Puerta et Nadal s'imposent un défi physique, exposant leur puissance en coup droit. La première manche est un long combat remporté au tie-break par Puerta. Les deux joueurs jouent depuis 1h12, soit plus de temps qu'il n'en a fallu à Justine Henin pour battre Mary Pierce lors de la finale dames, la veille. Nadal, muscles saillants dans un de ses désormais célèbres débardeurs, encaisse. Et il répond en enchaînant deux manches quasi parfaites (6-3 et 6-1).

L'Argentin se réveille dans la quatrième manche, mais tremble au moment d'emmener Nadal au cinquième set avec trois balles de manches ratées à 5-4. Nadal revient et s'impose finalement sur le service de son adversaire (7-5). Pour la première fois, il peut s'écrouler victorieux sur la terre battue de Roland-Garros. 

Quelques minutes plus tard, Zinedine Zidane lui remet la coupe des Mousquetaires. "Nadal, l'extraterrestre" titre alors L'Equipe, qui préfère pourtant consacrer sa une au mouvement de soutien pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012. Dix-sept ans et 21 autres titres en Grand Chelem plus tard, Rafael Nadal ne partage plus la lumière.

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