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Quentin Halys - Rafael Nadal, l'espoir face à la référence

A 18 ans, Quentin Halys représente la nouvelle génération du tennis français. 296e mondial, il avait atteint en 2014 les demi-finales en juniors de l'Open d'Australie, de Roland-Garros et la finale de l'US Open tout en étant le premier Français, depuis Arnaud Di Pasquale, à devenir champion d'Europe. Ce grand espoir se frotte aujourd'hui au maître absolu de la terre battue, Rafael Nadal, sur le court Central pour le compte du 1er tour de Roland-Garros.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Aujourd'hui, le grand public va connaître un joueur plein de talent. Quentin Halys s'est fait un nom dans le milieu du tennis depuis longtemps. En affrontant Rafael Nadal au 1er tour de Roland-Garros, il va changer de dimension. Mais là ne sera pas son objectif.

Depuis qu'il est devenu le premier Français à succéder à Richard Gasquet au palmarès du Tournoi des Petits As de Tarbes en 2010, la France du tennis attend beaucoup de lui. Et le monde de la petite balle jaune garde un oeil attentif sur son évolution. Grand, plutôt longiligne, il dispose d'une large palette de coups. 

"Il a une bonne qualité de frappe. Mais il s'illustre surtout par son côté tacticien, par sa capacité à sentir le jeu. Il se sert parfaitement de la géométrie du terrain. Ce n'est pas un grand cogneur. Il est adroit, dispose d'une bonne main, mais il joue surtout juste. C'est un peu du Hingis", nous disait à son propos Arnaud Di Pasquale, le Directeur technique national (DTN) en novembre dernier en marge de la finale de la Coupe Davis. Deux ans avant, l'un de ses prédécesseurs à la vision toujours acérée, Patrice Dominguez, notre regretté consultant disparu en avril dernier, nous confiait qu'il voyait en lui "un Top 20 potentiel".

Champion d'Europe l'an dernier comme Wilander, Moya ou Grosjean avant lui

L'année passée, il a atteint les demi-finales de l'Open d'Australie, de Roland-Garros, et a échoué en finale de l'US Open, le tout dans la catégorie juniors. Et à la fin de l'année, un an après avoir été vice-champion d'Europe, il a conquis le titre de champion d'Europe, 17 ans après le dernier Français inscrit à ce palmarès, Arnaud Di Pasquale, l'actuel DTN. Au palmarès de cette épreuve, on trouve des Mats Wilander (1981), Carlos Moya (1994), Sébastien Grosjean (1996) ou Robin Soderling (2001). Plus qu'un sacre, c'est une promesse.

Après avoir échoué ces deux dernières années au stade des qualifications (au 2e tour en 2013 à cause d'une blessure au dos et au 1er tour en 2014 contre le Tunisien Jaziri ancien 68e mondial), Quentin Halys bénéficie cette année d'une invitation dans le tableau final. Le tirage au sort l'a placé sur le chemin de Rafael Nadal. Pour son premier match sur le court Central lors des Internationaux de France, le jeune protégé d'Olivier Ramos n'aura pas la pression du résultat. Dans l'Histoire, un seul joueur a vaincu l'Espagnol sur le court: Robin Soderling. Perdre ne sera donc pas infamant.

Un test physique

En revanche, le joueur de 18 ans a l'occasion de passer un test contre la référence absolue de la terre battue. C'est aussi l'un des mètres étalons en terme de condition physique. C'est justement l'un des domaines sur lesquels l'actuel DTN voulait le voir évoluer: "Il va devoir muscler son jeu, et avoir plus d'audace. C'est comme cela qu'il sera plus fort. A un moment, il ne faut pas prendre des risques mais prendre sa chance au moment important."

Dans une rencontre pareille, Quentin Halys a toutes les raisons de lâcher les chevaux pour donner le meilleur de lui-même. A condition qu'il gère la pression de l'événement, la puissance de son adversaire et l'immensité d'un terrain aux dimensions peu habituelles.

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