Stéphane Robert entre dans la légende
C'était la première fois depuis l'édition 1973 de Wimbledon que deux "lucky losers" se rencontraient au troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem. Robert, 33 ans, n'avait encore jamais dépassé le deuxième tour dans un tournoi du Grand Chelem. Il s'était révélé au grand public en 2011 à Roland-Garros, en éliminant le Tchèque Tomas Berdych, alors tête de série N.6, au premier tour. Il a intégré le tableau final au pied levé mardi après le forfait de l'Allemand Philipp Kohlschreiber, et a successivement battu le Slovène Aljaz Bedene (104e), le Polonais Michal Przysiezny (64e) et donc Klizan.
Robert: "Ca fait plaisir d'écrire une belle histoire"
"J'ai fait un match solide, j'ai été bon tout le match. C'était un joueur que j'avais vu en qualifications et que je connaissais. Donc j'avais des infos pertinentes sur son jeu. Je suis très satisfait. Mais je ne vais pas non plus m'enflammer. J'ai gagné trois matches, j'ai battu des joueurs qui, sur le papier, étaient à ma portée", explique le Français après son match. "Maintenant, je prends ce qui vient. C'est vrai que me retrouver à ce niveau là c'est exceptionnel. Je suis content aussi que ça m'arrive parce qu'il y a des moments où ça ne se passe pas forcément super bien. Toutes les circonstances sont pour moi: le tableau qui se dégage, j'ai un niveau de jeu qui est bon aussi, tout est en place. Ca fait plaisir d'écrire une belle histoire et il faut continuer à l'écrire.", confie-t-il.
Au prochain tour, les affaires vont se compliquer puisque le Français va retrouver Andy Murray (N.4) sur sa route....
Benoit Paire diminué et éliminé
De son côté, un autre français, Benoît Paire, tête de série N.27, gêné par une douleur au genou gauche, n'a pas vraiment pu défendre ses chances face à l'Espagnol Robert Bautista, 62e mondial, s'inclinant sèchement en trois sets 6-2, 6-1, 6-4. Trop diminué physiquement, le Français n'a résisté que pendant 1h30 à un joueur qui a tout de sa bête noire, puisqu'il ne l'a jamais battu en désormais trois confrontations.
Paire a tenté de se révolter à la fin du troisième set. Il a sauvé trois balles de match et est remonté de 5-2 à 5-4, en vain. "Ce n'est pas une excuse, mais je l'avais dit après mes premiers matches : "J'ai mal au genou, je fais ce que je peux, j'essaie de donner le maximum de moi-même", déclare-t-il. "Dès l'échauffement j'ai senti que j'avais très mal. J'ai essayé de donner ce que j'ai pu. Je n'ai pas arrêté simplement parce qu'il y a un public formidable ici." Paire avait subi il y a quelques semaines une injection de plasma pour soigner une fissure au tendon rotulien du genou gauche diagnostiquée à Paris-Bercy en novembre.
"J'ai mal, c'est un peu embêtant, j'espère juste que je n'ai pas rechuté au niveau du genou", a-t-il repris. "On m'a dit que c'était normal, que la cicatrisation allait durer trois mois, que ça allait me faire mal. Mais si ça me fait mal comme ça, je ne peux pas jouer. Donc il va falloir voir ce qu'il en est."
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