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Open d'Australie : trois questions sur la situation de Novak Djokovic après sa libération

Le joueur serbe attend toujours de savoir s'il pourra définitivement rester sur le sol australien.

Article rédigé par franceinfo: sport, Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Serbe Novak Djokovic est au coeur d'une polémique qui dépasse le seul monde du sport.  (EPN / NEWSCOM / SIPA / NEWSCOM)

Alors que Novak Djokovic pensait être fixé sur son avenir, lundi 10 janvier, le suspense continue. Si le tribunal fédéral a demandé la libération du Serbe, son séjour en Australie repose toujours sur un fil et son visa peut toujours être refusé par les autorités. À moins d'une semaine du début de l'Open d'Australie, questions-réponses sur l'avenir du numéro 1 mondial. 

Que sait-on du jugement ?

Lundi 10 janvier, le juge en charge de l'audience concernant le visa de Novak Djokovic, Anthony Kelly, a demandé la libération immédiate du Serbe du centre de rétention dans lequel il avait été placé après son arrivée sur le sol australien. Le Serbe, selon les autorités locales, ne pouvait justifier son exemption médicale. Le n°1 mondial est donc libre et a pu quitter le Park Hotel. 

Lors de l'audience, le doute a aussi été levé quant à la situation vaccinale de Nole. D'après la retranscription d'une conversation avec un agent de l'immigration de l'aéroport à son arrivée à Melbourne, et documents à l'appui, Novak Djokovic a indiqué ne pas être vacciné contre le Covid-19. Dans ce même échange, le tennisman a ensuite précisé avoir contracté le virus en décembre, pour la deuxième fois, après sa contamination de juin 2020. 

L'affaire est-elle terminée ? 

L'affaire, qui a valu au numéro 1 mondial le surnom de "Novax" Djokovic, n'est toujours pas à son épilogue. Le gouvernement n'a pas contesté la mise en liberté du Serbe, ce qu'il pouvait faire. Si le "Djoker" a remporté une première bataille judiciaire avec sa libération, il n'a obtenu qu'un sursis. En effet, le ministre de l'Immigration Alex Hawke peut encore décider d'expulser le champion serbe d'Australie. 

M. Hawke a ainsi un "pouvoir personnel d'annulation" d'un visa, en vertu de l'article 133C (3) de la loi sur les migrations. Ce "pouvoir" permet au ministre d'annuler un visa s'il estime que la personne présente un risque pour "la santé, la sécurité ou le bon ordre de la communauté australienne" ou bien pour "la santé ou la sécurité d'un ou de plusieurs individus"

Par ailleurs, si Alex Hawke décide bel et bien d'expulser Novak Djokovic, ce dernier pourrait être interdit de séjour pendant trois ans pour entrée illégale sur le territoire.

Peut-il encore participer au tournoi ? 

Tant qu'aucune décision finale autour de la validation ou non de son visa n'est rendue, Novak Djokovic peut toujours espérer participer au premier Grand Chelem de la saison. Un espoir d'ailleurs partagé par Craig Tiley, directeur de l'Open d'Australie, dimanche 9 janvier. "J'aimerais le voir jouer l'Open d'Australie", a-t-il déclaré à Nine News, un média australien.

Mais, même si le numéro un mondial obtient finalement son visa, sera-t-il en condition physique, et psychologique, pour jouer et tenter de remporter un 21e titre du Grand Chelem, un 10e à Melbourne ? Une consécration qui le ferait devenir le plus grand champion de l'histoire de son sport, devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal.

Depuis son arrivée mardi 4 janvier à Melbourne, le Serbe a été placé dans un centre de rétention. Il lui était donc impossible de s'entraîner et de terminer sa préparation pour le Grand Chelem. Cinq jours sans toucher une raquette sur un court, cela peut compter. Sans parler des nombreuses tensions qui pèsent sur lui depuis bientôt une semaine et l'affolement médiatique qu'il génère. Les prochains jours seront donc déterminants pour Djokovic.

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