Open d'Australie : Stefanos Tsitsipas éteint un Benoit Paire sur courant alternatif
Trahi par son service, le Français n'a pu que rarement inquiéter le Grec, qualifié sans vraiment trembler pour les huitièmes de finale, samedi à Melbourne.
Il n'aura pas démérité. Accrocheur, toujours mobilisé, Benoit Paire n'a pas implosé en vol face à Stefanos Tsitsipas samedi 22 janvier lors du 3e tour de l'Open d'Australie (6-3, 7-5, 6-7, 6-4). Il a même, par moment, fait douter la tête de série numéro 4 par l'imprévisibilité de son jeu. Mais, si la tête et les coups illisibles étaient là, il a manqué un ingrédient pour que la cuisine du Français ne prenne totalement : une première balle.
Privé de cette arme durant les deux premiers sets (48% de premiers services et 6 doubles fautes), l'Avignonais s'accrochait mais ne pouvait que subir les offensives adverses. Son service enfin dégrippé, en fin de troisième manche, et Paire a pu rivaliser.
Ooh ahh, Benoit
— #AusOpen (@AustralianOpen) January 22, 2022
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En parvenant à tenir son engagement, le Français se montrait logiquement moins frustré à l'échange, il forçait moins ses coups et jouait soudainement plus juste. Encouragé par sa petite cohorte de supporters habituelle, Paire emmenait le Grec au tie-break de la 3e manche où il réalisait un jeu décisif quasi parfait (7 points à 2) pour remporter ce set.
Démons et merveilles
En instillant un faux rythme dans lequel il excelle, le Tricolore rentrait peu à peu dans la tête de Tsitsipas, parfois désemparé face à un adversaire qui faisait tous les points, les coups gagnants comme les fautes directes. Le double demi-finaliste à Melbourne se voyait peut-même déjà embarqué dans un nouveau jeu décisif de tous les périls au quatrième set quand, à 5-4 en sa faveur, les démons de Benoit Paire ont choisi de se réveiller. Au pire des moments pour le Français.
Deux doubles fautes et deux fautes directes offraient, sur un plateau d'argent, la clé des huitièmes à Tsitsipas. Au final, le Français pouvait certainement nourrir des sentiments contraires après cette défaite. D'une part la fierté d'avoir un peu inquiété Tsitsipas et d'avoir encore réalisé quelques coups magiques, de l'autre la frustration d'une fin de match caviardée alors qu'il y avait la place pour faire douter encore plus son adversaire. Démons et merveilles. Cette dualité n'est-elle pas le propre de Benoit Paire ?
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