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Novak Djokovic domine Daniil Medvedev en trois sets et décroche son neuvième Open d'Australie

Le N.1 mondial Novak Djokovic a tenu son rang et a remporté l'Open d'Australie ce dimanche 21 février face à Daniil Medvedev. Le Russe, impressionnant depuis le début du tournoi, n'a pas été à la hauteur de son ainé, vainqueur en trois sets (7-5, 6-2, 6-2). Djokovic remporte son neuvième Majeur à Melbourne, le dix-huitième de sa carrière.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Novak Djokovic a remporté son neuvième titre à Melbourne, dimanche 21 février. (MORGAN HANCOCK / TENNIS AUSTRALIA)

Novak Djokovic plus maître que jamais. Double tenant du titre, le Serbe a signé la passe de trois en sabordant le choc tant attendu face à Daniil Medvedev. Le N.1 mondial s'est imposé en grand patron et trois sets autoritaires (7-5, 6-2, 6-2 en 1h53). Après sa disqualification retentissante à l'US Open, et sa défaite expéditive en finale de Roland-Garros, Djokovic retrouve le goût de la victoire en Majeur, le dix-huitième de sa carrière, un peu plus riche encore.

L'affrontement contre celui qui devient à mesure des mois un de ses plus proches disciples avait fait naître de légitimes promesses. Elles n'ont pas été pleinement tenues, la faute à la nervosité de Medvedev, encore vert au plus haut niveau des cimes, mais aussi à la performance de Novak Djokovic, qui avait visiblement totalement oublié les doutes concernant ses abdominaux. 

Comme chez lui, Djokovic n'a eu aucun mal à trouver ses automatismes. Le Serbe a débuté pied au plancher, prêt à agresser son adversaire au retour, allongeant ses coups pour ne pas laisser le temps à Medvedev d'installer son jeu. Break d'entrée, puis jeu blanc, le Serbe a entamé sa finale comme dans un rêve. Medvedev a chassé un temps le spectre d'un match à sens unique. Le Russe s'est remis en confiance grâce à son service, pour mieux lâcher ses coups et laisser Djokovic partir à la faute. L'intelligence tactique de la tête de série N.4 a parlé, reculant de sa ligne de fond de court pour s'ouvrir sa palette de coups et rentrer dans les bras de fer qu'il affectionne tant. Mais lâché par sa première balle à 6-5, Medvedev a permis à Djokovic de faire admirer son immense talent de relanceur pour empocher la première manche (7-5).

Medvedev encore trop vert

Les failles sur deuxième service, le début de la fin pour le protégé du Français Gilles Cervara. Mentalement comme techniquement sur les longs rallyes, Medvedev a été à la hauteur pendant une heure. Mais contre une machine aussi parfaitement huilée que Novak Djokovic, la moindre imperfection se paie comptant. Avec 32% de points marqués sur sa deuxième balle (2/10 dans le deuxième set), c'était trop faible pour contrecarrer les desseins d'un Djokovic en contrôle. Même le public par instants agité de la Rod Laver Arena n'a pas déréglé le N.1 mondial, invaincu dans un match en cinq sets après avoir remporté la première manche depuis près de cinq ans (finale de l'US Open 2016, contre Stan Wawrinka).

Le contraste est devenu de plus en plus saisissant. Djokovic a déroulé sans relâche quand Medvedev, à la confiance dernièrement inébranlable, et traditionnel mur du fond de court, s'est lézardé de part en part. Raquette explosée, doubles fautes grossières et mauvais choix, le Russe a perdu le fil du match. Pendant ce temps, Djokovic a poursuivi sa marche impériale, dont l'issue n'a vite plus fait le moindre doute.

On ne s'impose pas patron d'un Majeur sans raison. Et Djokovic avait prévenu, il n'allait pas "passer le titre comme ça" à la nouvelle génération comme il l'avait expliqué à Eurosport. D'une maîtrise absolue, le Serbe a donné la leçon à un joueur qui restait sur vingt victoires de rang et qui l'avait dominé lors de trois de leurs quatre dernières confrontations. A 33 ans, et avec le duo Federer – Nadal dans le viseur à deux Grands Chelems, Djokovic n'avait pas de temps à perdre. "Nole" a chassé ses démons de 2020 entre scandale new-yorkais et polémique autour de son organisation totalement ratée de l'Adria Tour en plein Covid-19. Quitte à décevoir ceux qui espéraient voir le début d'une passation de pouvoir.

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