Tout le monde se souvient encore avec délectation de la splendide finale de 2009, du succès en cinq manches de Rafael Nadal et des larmes de Roger Federer reconforté par son rival lors de la remise des trophées- au terme d'un très grand match. Les fans de la petite balle jaune venaient tout simplement d'assister à la deuxième plus grande partie de tennis entre deux des meilleurs joueurs de l'histoire, la première restant évidemment le chef d'uvre de Wimbledon 2008, remporté en cinq manches par le Majorquin. Avantage psychologique pour Nadal ?Car c'est une constante, Roger Federer a perdu quelques-uns des plus grands matches qu'il a disputés contre le taureau de Manacor. Il ne compte d'ailleurs que deux victoires en Grand Chelem face à son rival gaucher (les finales de Wimbledon 2006 et 2007) tandis qu'il enregistre sept défaites contre l'Ibère (les finales de Wimbledon 2008, de Melbourne 2009, de Roland-Garros 2006, 2007, 2008 et 2011, sans oublier la demi-finale de 2005, Porte d'Auteuil). Ce sera donc la deuxième fois seulement que les deux hommes se retrouveront avant la finale dans un Majeur. Ils égaleront les Américains John McEnroe et Ivan Lendl pour le nombre de confrontations en Grand Chelem (10). Federer jouera la 30e demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem de sa carrière, et n'est plus qu'à une unité du record de Jimmy Connors (31) ! Le Suisse, quadruple vainqueur en Australie (2004 contre Marat Safin, 2006 contre Marcos Baghdatis, 2007 face à Fernando Gonzalez, 2010 contre Andy Murray), est aussi le premier joueur âgé de plus de 30 ans à atteindre les demi-finales à Melbourne depuis Andre Agassi en 2004. Et il tentera si possible dimanche de devenir le 11e trentenaire de l'ère Open à remporter un Grand Chelem. Il trouvera sur sa route un Nadal motivé qui jouera pour égaler le nombre de sacres en Grand Chelem de Bjorn Borg er Rod Laver (11). Ca promet !