Cet article date de plus de cinq ans.

Roland-Garros : Alexander Zverev, en quête d'une victoire fondatrice face à Novak Djokovic

C’est le talent le plus précoce de sa génération et son nom n’est jamais mentionné parmi les favoris à la victoire en Grand Chelem. Alexander Zverev joue gros face à Novak Djokovic en quart de finale de Roland-Garros jeudi. Contre le numéro 1 mondial, l’Allemand de 22 ans pourrait briser la malédiction qui l’accable en majeur, où il n’a jamais dépassé les quarts.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (PHILIPPE MILLEREAU / KMSP)

A Roland-Garros, on ne parle que des retrouvailles entre Roger Federer et Rafael Nadal depuis mardi. Les deux monstres qu’ils sont monopolisent l’attention médiatique à tel point qu’on en oublie les autres prétendants à la victoire finale dont Novak Djokovic, tout de même numéro 1 mondial. Alors, que dire d’Alexander Zverev, l’adversaire du Serbe en quart de finale jeudi ?

L’Allemand a beau être un des talents les plus précoces du circuit masculin, il n’est pas pris au sérieux, plombé par ses résultats en Grand Chelem. Installé dans le Top 5 mondial depuis ses 20 ans (septembre 2017), “Sascha” possède pourtant un palmarès déjà bien fourni. Il a décroché trois titres en Masters 1000 (Rome, Toronto, Madrid) et s’est offert un sacre sur le dernier Masters de Londres.

Blocage majeur

Mais voilà, ça coince en majeur. En 14 participations, il n’a jamais fait mieux qu’un quart de finale et c’était l’année dernière Porte d’Auteuil, sans que cela n'ait eu l'air d'un franchissement de cap. Depuis Roland 2018, il s’est arrêté au 3e tour à Wimbledon et à l’US Open, puis il a été stoppé en huitièmes de finale de l’Open d’Australie cette année. Si Zverev reconnaît sentir la pression du résultat, il n'est pas enclin à parler de malédiction.

"Je ne me fais pas trop de souci, mon heure viendra", confiait-il à L'Equipe mi-mars. Celui qu'on entend rarement mâcher ses mots apprécie en fait l'ombre, que ce soit celle du Big 3 ou celle d'une autre étoile montante. "La belle saison sur terre battue de Tsitsipas est la meilleure chose qui ait pu m'arriver honnêtement (...). Soudainement, il était un peu devenu la nouvelle superstar", a-t-il avoué en conférence de presse après sa victoire en huitièmes sur Fabio Fognini lundi, sa première contre un Top 20 en Grand Chelem. 

Une carte à jouer

Après des débuts très mitigés sur terre cette saison, Alexander Zverev est monté en puissance. Le joueur de 22 ans a abordé la quinzaine avec un sacre dans sa besace, à Genève, le 25 mai dernier. Il n'est pas du genre à s'avouer vaincu, même quand l'obstacle se nomme Novak Djokovic. "Je n'ai jamais joué un match en me disant : Ok, j'ai quand même peu de chances de gagner", avait-il raconté à L'Equipe.

Lundi, le frère de Mischa a insisté sur le fait qu'il était blessé l'année dernière pendant son quart de finale perdu contre Dominic Thiem. Il se dit actuellement "en forme" et il pourra s'appuyer sur ses performances contre "Nole" pour évacuer tout sentiment d'infériorité. L'Allemand est sorti vainqueur de leur dernière confrontation, lors des Finales ATP en fin d'année dernière, et lors de leur seul match sur terre battue (finale du Masters de Rome 2017).

La tâche sera ardue. Face à lui se dresse un ogre, une montagne. Tout simplement le meilleur joueur des derniers mois. Le Serbe a remporté les trois derniers tournois du Grand Chelem grâce à une série de 25 victoires. La dernière fois qu'on a vu le "Djoker" vaciller en majeur, c'était à Roland lors de la dernière édition - sa fameuse élimination contre Marco Cecchinato. Ce n'était pas le même joueur, et si Zverev venait à le sortir, les chaînes seraient enfin brisées. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.