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Novak Djokovic, l'ombre d'un doute face à Gilles Simon à Monte-Carlo

L'ancien N.1 mondial effectue son entrée en lice dans le Masters 1000 de Monte-Carlo, aujourd'hui face à Gilles Simon. En temps normal, affronter le Français, qui plus est sur terre battue, ne créerait pas de tourments à Novak Djokovic. En effet, il n'a perdu qu'un seul match, le premier, face à ce joueur, et il reste donc sur 10 victoires de rang. Mais après son pire début de saison depuis qu'il est monté sur le trône mondial, le Serbe est en quête de confiance.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Peu de matches, peu de confiance

Depuis son début de saison, et sa victoire au tournoi de Doha, Novak Djokovic traîne sa peine sur le circuit. Ou en-dehors. Jamais, depuis la saison 2006, il n'avait aussi peu joué avant d'arriver à Monte-Carlo. A l'époque, il avait disputé 11 matches (6 victoires, 5 défaites) en cinq tournois, et pointait de la 70e place mondiale. Onze ans après, son 2e rang mondial est menacé après quatre tournois disputés, pour un total de 13 matches (10 victoires et 3 défaites). Son élimination au 2e tour de l'Open d'Australie, et ses deux défaites contre Nick Kyrgios à Acapulco et Indian Wells ont assombri son bilan. Contraint de déclarer forfait à Miami en raison d'une blessure au coude, il a gagné son point du simple en Coupe Davis contre l'Espagnol Ramos-Vinolas au début du mois.

C'est bien peu pour un homme qui avait l'habitude d'affoler tous les compteurs. Depuis ses 43 victoires consécutives en 2011 (jusqu'à sa première défaite de l'année en demi-finale de Roland-Garros contre Federer), il n'avait jamais perdu plus de 2 matches avant d'arriver sur la terre battue monégasque: 20 victoires/2 défaites en 2012, 18 victoires/2 défaites en 2013, 19 victoires/2 défaites en 2014, 25 victoires/2 défaites en 2015, et 26 victoires/1 défaites en 2016. Malgré son bilan presque immaculé de la saison passée, il avait trébuché dès le 1er tour à Monte Carlo contre Jiri Vesely. Reste que son peu de matches a forcément une incidence sur sa confiance. "J'ai toujours essayé de ne pas baser ma confiance seulement sur des matches gagnés ou perdus mais sur quelque chose de plus durable, mais au bout du compte, une part de cette confiance découle forcément de vos résultats", a-t-il reconnu en conférence de presse d'avant-tournoi.

Gilles Simon, une de ses victimes de choix

La dernière fois que Novak Djokovic est arrivé à Monte-Carlo avec trois victoires, c'était en 2008. Cette année-là, à Marseille, il avait croisé le chemin de Gilles Simon pour la première fois. Le Français s'y était imposé. Il ne l'a plus jamais refait. Dix matches et dix défaites, le bilan est accablant. Pourtant, sur ses dix revers, l'actuel 32e mondial a régulièrement donné du fil à retordre, ne perdant que cinq fois sans gagner le moindre set contre cet adversaire. En indoor ou en extérieur, sur gazon ou sur dur, Simon est toujours reparti tête basse. Cependant, les deux hommes ne se sont jamais affrontés sur terre battue. Bien évidemment, cette surface n'est pas la préférée du Français, malgré son physique de marathonien. Son jeu de neutralisation et de contre a un peu moins d'effets que sur dur.

A l'opposé, les bras de fer imposés par le Serbe fonctionnent bien sur terre, même si ses coups sont moins définitifs. Mais attention, l'ancien N.1 mondial, en quête de confiance, peut tomber dans le piège de son adversaire: "Quand tout va bien, vous allez tenter des choses de façon naturelle, y compris quand la pression est très forte. Dans le cas contraire, peut-être que vous allez réfléchir un tout petit peu plus", admet-il. Et Gilles Simon est justement l'un des joueurs qui font le plus réfléchir, cogiter, ses adversaires. A Monte-Carlo, "Djoko" se sent "comme à la maison". Il n'a sûrement pas envie de rentrer chez lui aussi tôt qu'en 2016...

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