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Masters 1000 de Bercy : deux favoris et un brelan d’outsider

En l’absence de Rafael Nadal et du lauréat de l’US Open Marin Cilic, deux favoris se dégagent à l’entame de ce BNP Paribas Masters 2014. Roger Federer, le numéro 2 mondial, parce qu’il évolue de nouveau à un très haut niveau cette saison, et Novak Djokovic, tenant du titre. Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, entre autres, tenteront de leur damer le pion.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Roger Federer

Vainqueur au POPB en 2011 (face à Tsonga), Roger Federer n’a participé qu’à une seule des trois dernières éditions du Masters 1000 de Paris (demi-finale contre Djokovic en 2013). Fort de ses résultats cette année (5 finales en Masters 1000 dont 2 succès à Cincinnati et Shanghai), le Suisse aborde le tournoi avec une ambition décuplée par la possibilité de ravir la place de numéro 1 mondial à son rival serbe. Sur sa lancée de ses prestations bâloises, et notamment d’une victoire probante en quart contre Grigor Dimitrov, Federer postule à un 24e sacre dans la catégorie qui vient juste après les Majeurs.

Novak Djokovic

S’il y a un joueur qui peut rivaliser avec le Federer actuel, c’est bien Novak Djokovic. Le numéro 1 mondial, victorieux à Wimbledon (contre le Suisse) et lauréat de trois Masters 1000 cette saison (mais aucun depuis Rome en mai), s’est imposé à deux reprises à Paris (2009 contre Monfils et 2013 face à Ferrer). Il adore la surface et son coup d’œil lui permet de relancer les parpaings envoyés par les grands serveurs, redoutables indoor. Battu par Federer en demie à Shanghai, Nole aura à cœur de prendre sa revanche afin de s’assurer du trône fin novembre. La saison dernière, il n’avait pas pu combler son retard sur Nadal malgré une énorme fin de saison. Cet automne, c’est lui qui se trouve chassé.

Andy Murray

Après une année difficile consécutive à un retour de blessure plus délicat que prévu, Andy Murray retrouve la forme depuis quelques semaines. Un titre à Shenzhen en battant Robredo puis une demie à Pékin face à Djokovic puis un titre à Vienne avant un nouveau sacre à Valence, voilà qui prouve le regain de forme du Britannique. Maintenant, Murray n’a plus remporté de Masters 1000 depuis un an et demi (Miami contre Ferrer). Très bon relanceur, également capable de servir quelques aces aux moments opportuns, le vainqueur de Wimbledon 2013 n’a jamais atteint la finale à Paris. Il semble capable d’y parvenir cette semaine s’il a récupéré de ses efforts récents.

Jo-Wilfried Tsonga

Vainqueur du Masters 1000 de Toronto cet été, Jo-Wilfried Tsonga a vécu une saison paradoxale avec notamment quatre huitièmes de finale en Grand Chelem (contre Federer, Djokovic deux fois et Murray) mais également des éliminations précoces dans certains grands tournois (2e tour contre Benneteau à Indian Wells, 2e tour face à Giraldo à Madrid, 1er tour devant Youzhny à Cincinnati). En cette fin de saison, le Manceau a surtout le regard tourné vers Lille et la finale de la Coupe Davis (21-23 novembre) pour laquelle il sera de nouveau le leader de l’équipe de France contre la Suisse. Mais Tsonga a besoin d’emmagasiner de l’énergie positive du public français à l’occasion de ce rendez-vous parisien où il a déjà brillé (victoire en 2008 contre Nalbandian, finale en 2011 face à Federer).

Gilles Simon

Très décevant en Masters 1000 cette année – que des 1er et 2e tours hormis sa belle finale contre Federer à Shanghai -, Gilles Simon vise une grosse performance à Bercy afin de mettre davantage le doute dans l’esprit d’Arnaud Clément concernant son éventuelle sélection en équipe de France pour la finale contre la Suisse. Malgré son statut de dauphin de Tsonga au classement français, le capitaine fait plus confiance à Richard Gasquet et Gaël Monfils pour les simples. Très régulier en Grand Chelem (3e tour à Melbourne, Paris et Wimbledon, 8e à New York où il donna une superbe réplique au futur vainqueur Marin Cilic), le natif de Nice n’a pas connu de franche réussite dans l’est parisien, excepté en 2012 quand il s’est frayé un chemin jusqu’au dernier carré (battu par Jerzy Janowicz). Le parcours proposé à Simon n’est pas aisé mais il a de la ressource au moment où d’autres fatiguent. Et si c’était son tour ?

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