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Djokovic toujours inflexible à Montréal?

Novak Djokovic va tenter de décrocher à Montréal son cinquième titre de rang en Masters 1000. Impérial en Grand Chelem cette saison (deux victoires et une finale) en attendant l'US Open, le Serbe montre la même intransigeance sur tous les tournois dans lesquel il s'aligne. Désespérant pour la concurrence.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Novak Djokovic a beau avoir arrêté le gluten, il est pourtant toujours aussi glouton. A Montréal, le numéro 1 mondial retourne sur les lieux de son premier sacre en Masters 1000, en 2007. Depuis, il n'a cessé de briller dans ces tournois, les plus importants après les Grands Chelems, au point de venir chatouiller de plus en plus le maître de la spécialité, Rafael Nadal. Le Serbe, 24 titres, a déjà dépassé Roger Federer (23) et n'est plus qu'à trois unités de l'Espagnol. En victoires cumulées, en revanche, il est encore assez loin derrière les deux monstres sacrés précités (249 contre 294 à Nadal et 321 à Federer) mais, vu son rythme de ces derniers mois, l'écart ne devrait pas tarder à se résorber de manière significative. 

Car Djokovic est un vorace. Pas du genre à se focaliser uniquement sur les quatre majeurs. Là où d'autres champions du passé "négligeaient" beaucoup plus ces rendez-vous (à titre d'exemple Pete Sampras n'en a gagné "que" 11), le Serbe met à point d'honneur à tout gagner. Et c'est bien cette volonté, et les moyens qu'il met pour parvenir à ses fins, qui peuvent laisser craindre le pire à ses rivaux. D'autant que le "Djoker" débarque frais et détendu au Canada. "Je me sens différent de l'an passé où après ma victoire à Wimbledon et mon mariage, j'étais arrivé à Montréal sans être prêt psychologiquement pour rejouer à un haut niveau". Surpris par Jo-Wilfried Tsonga, le futur vainqueur, dès le troisième tour, Djokovic assure que cette fois il a eu le te temps de se remettre de l'émotion d'un nouveau titre à Londres et qu'il débarque en forme pour viser un quatrième titre dans la ville québecquoise. 

En toute humilité

Pour autant, et malgré son statut d'archi favori, celui qui vient de passer sa 159e semaines en tête de classement de la hiérarchie mondiale arrive sur la pointe des pieds ou presque. "j'ai l'impression d'être exactement dans la même position que tous les autres joueurs au départ de ce tournoi", lâche-t-il en toute humilité. "Tout le monde part avec les mêmes chances et il n'y a pas de tirage facile" poursuit le futur adversaire du Brésilien Thomaz Bellucci contre qui il mène 3-0 dans ses affrontements. Prudent, "Nole" prévient même que "lorsque vous jouez votre premier match après plusieurs mois sans avoir joué sur une nouvelle surface, cela peut-être extrêmement piégeux". Mais alors d'où vient le fait que l'on a du mal à le croire ?

Certainement parce que la méthode a fait ses preuves (Djokovic n'avait pas joué entre Roland Garros et Wimbledon, ce qui ne l'a pas empêché de vaincre à Londres) et aussi par que le Serbe, tennistiquement et mentalement, a plusieurs longueurs d'avance sur la concurrence. Sa dernière défaite en Masters 1000 remonte à une demi-finale perdue contre Federer à Shangai en 2014. Depuis, il s'est imposé sur tous les tournois de cette catégorie dans lesquels il était inscrit : Indian Well, Miami, Madrid et Rome. La passe de cinq à Montreal est donc plus qu'envisageable. Voire une simple formalité ? 

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