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Dimitrov dérape à Monte Carlo face à Struff

Pour le troisième tournoi de suite, Grigor Dimitrov a été incapable de remporter un match. Pour le compte du 2e tour du Masters 1000 de Monte Carlo, le Bulgare, tête de série N.8, a été vaincu par l'Allemand Jan-Lennard Struff, issu des qualifications, 4-6, 6-3, 6-2. C'est un énième coup d'arrrêt pour ceui qu'on surnomme depuis longtemps "baby Federer", dont le début de saison semblait enfin à la hauteur des espoirs placés en lui.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Bulgare Grigor Dimitrov sur terre battue (YANN COATSALIOU / AFP)

Comment un vainqueur à Brisbane, demi-finaliste à l'Open d'Australie, vainqueur à Sofia, peut sombrer à ce point ? Grigor Dimitrov n'est plus que l'ombre de lui-même. Comme souvent depuis son arrivée chez les professionnels, en 2008. Vainqueur de Wimbledon et l'US Open juniors en 2008, il avait gagné ses galons de "baby Federer". Son jeu tout en relâchement, sa facilité technique, et ses résultats prometteurs le plaçaient dans le sillage du célèbre Suisse. Mais les montagnes russes continuent à parsemer son chemin. Entré dans le Top 10 en 2014 (à 23 ans), après sa demi-finale extraordinaire à Wimbledon (vaincu par Djokovic), il était sorti du Top 30 deux ans après.

A bientôt 26 ans, la sagesse, la constance et l'expérience semblaient enfin s'être installées en lui cette saison. Une victoire à Brisbane, en battant au passage trois Top 10 coup sur coup (Thiem, Raonic, Nishikori), une demi-finale (sa deuxième en carrière en Grand Chelem) en Australie avec un combat féroce perdu contre Nadal, un autre succès à Sofia en battant Goffin en finale, tout cela l'avait ramené aux portes du Top 10. Surtout, ces semaines l'avaient replacé au rang des sérieux candidats à chaque titre. Mais ensuite, le ciel s'est assombri. A Rotterdam, défaite en quarts contre le même Goffin. A Indian Wells, Jack Sock lui barre la route au 3e tour. Rien d'infamant jusque-là. Mais la série actuelle rappelle les pires de sa jeune carrière. A Miami, l'Argentin Pella, qui pointe au 158e rang mondial, l'a écarté en deux manches sur dur. La semaine dernière, pour ses premiers pas sur terre battue, à Marrakech, c'est le vétéran Tommy Robredo qui l'a dominé en trois manches. Et aujourd'hui, à Monte Carlo, dans une partie de tableau qui ressemblait à une montée en puissance idéale (Bautista Agut au 3e tour, Nadal en quarts), il a trébuché dès le premier obstacle.

Jan-Lennard Struff n'est pas manchot raquette en main. Mais il n'est que 58e mondial. Cette saison, il s'est notamment payé Gilles Simon à Miami, ou a donné du fil à retordre à Novak Djokovic à Doha, après avoir atteint les 8e de finale à Becry l'an dernier en battant Stan Wawrinka. Avec sa grande taille (1.92m), il dispose d'une belle arme au service. Face à Dimitrov, il a asséné 10 aces, et n'a eu que deux balles de break à sauver durant les près de 2h de jeu (1h57). Pratiquement à son meilleur classement en carrière (il a été 54e en janvier 2015), Struff a fait mordre la poussière à Grigor Dimitrov. Pour sa première participation directe dans le tableau final, le Bulgare, qui n'avait jamais passé le 1er tour à Monte Carlo, n'a pas avancé. Sa confiance a même reculé davantage.

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