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Caroline Garcia, la nouvelle patronne du tennis féminin français

Particulièrement affectée par la défaite en finale de la Fed Cup dimanche, Caroline Garcia a démontré tout au long du week-end qu’elle avait pris une nouvelle dimension au sein de l’équipe de France. La joueuse de 23 ans symbolise le renouveau du tennis féminin tricolore et peut se nourrir de cette défaite contre la République tchèque (3-2) pour grandir encore un peu plus, au point de devenir la nouvelle patronne de cette équipe.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Caroline Garcia (PATRICK HERTZOG / AFP)

Extrêmement concentrée tout au long du week-end, elle n’a pu s’empêcher de craquer dimanche soir. « C’est très dur », a lâché Caroline Garcia après le double décisif. « On savait qu’on avait l’occasion. Perdre au double décisif... C’est terrible de voir la réalité en face », a expliqué la Francilienne, en larmes au moment de la remise du trophée aux joueuses tchèques. Depuis 2014 et l’arrivée d’Amélie Mauresmo à la tête de l’équipe de France féminine, Garcia ne cesse de progresser. Auteur de l’un de ses tout meilleurs matches face à la très solide Petra Kvitova samedi (7-6, 6-3), la N.1 française a une nouvelle fois démontré qu’elle savait se transcender lors des matches de Fed Cup. En remportant ses deux matches, elle a confirmé son statut de N.1.

Sublimée par la Fed Cup

« Les circonstances sont différentes, je ne suis pas toute seule sur le terrain », expliquait-elle après avoir donné le premier point à la France, samedi. En 2014 déjà, Garcia qui n’avait alors que 20 ans, avait permis à la France de revenir dans le Groupe mondial. Tout juste une semaine après avoir remporté son premier titre WTA à Bogota, elle avait remporté ses trois matches face aux Américaines, alors qu’elle ne pointait qu’au 51e rang mondial, et qu’elle n’avait auparavant disputé qu’un seul match en Fed Cup l’année précédente face au Kazakhstan...

Le soutien du public, mais aussi l’émulation de tout un groupe lui permettent d’élever son niveau de jeu. « La capitaine (Amélie Maursemo) et les joueuses peuvent m’apporter de petites aides », a reconnu Garcia, qui semble incarner parfaitement cet esprit Fed Cup, au même titre qu’un Henri Leconte, qui s’est toujours sublimé en Coupe Davis. La défaite était d’autant plus difficile à encaisser pour celle qui est entraînée par son père Louis-Paul Garcia, depuis 2012. « On la voulait tellement cette finale de Fed Cup. Il y a eu de telles vibrations sur ce week-end. On a prouvé que l’on avait une volonté de dingue. Cela valait le coup de venir voir du tennis féminin ! », a-t-elle-même lâché, parlant toujours au nom du groupe.

Murray l'avait annoncée

Cet attachement au groupe se confirme aussi dans ses performances en double. Le duo qu’elle forme avec Kristina Mladenovic est d’ailleurs le deuxième meilleur du monde. Vainqueurs en double à Roland-Garros et finalistes à l’US Open cette année, les deux joueuses ont toutefois échoué dans l’ultime rencontre face aux Tchèques, malgré une belle prestation de Garcia. Ces performances rejaillissent également sur les résultats individuels de l’actuelle 24e joueuse mondiale. Le talent est bien là pour celle qui compte à présent quatre titres sur le circuit WTA. Depuis ses débuts professionnels en 2009, sa progression est constante.

En 2011 à Roland-Garros, Andy Murray avait été bluffé par son tennis, au point d’arriver en retard à une conférence de presse. L’Ecossais était en effet resté regarder quelques points du match opposant la jeune française à Maria Sharapova, considérant même que la Russe jouait contre la future N.1 mondiale… Garcia qui avait à l’époque perdu son match (3-6, 6-4, 6-0), n’est toujours pas N.1 mondiale. Mais après un tel week-end de Fed Cup, la joueuse de 23 ans a confirmé qu’elle avait tout d’une grande. Alors que l’on pensait plutôt voir l’éclosion de Kristina Mladenovic, ancienne N.1 mondiale junior, la tendance –actuelle- n’est pas celle que l’on imaginait. Depuis Amélie Mauresmo, le tennis féminin français se cherchait un nouvelle patronne, il n’a plus besoin de chercher.

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