"S'ils gagnent, ce sera un peu grâce à moi" : des jeunes tennismen jouent toute une nuit pour préparer le court de la finale de la Coupe Davis
Une quinzaine de jeunes joueurs de tennis ont tapé la balle toute la nuit de mercredi à jeudi sur le court installé dans le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord). Objectif : optimiser les conditions de jeu.
La terre battue est un peu comme le bon vin : plus elle travaille, meilleure elle est. Celle-ci a été installée il y a quelques jours sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq (Nord) pour accueillir à partir de vendredi la finale de la Coupe Davis de tennis entre la France et la Croatie. Pour "vieillir" le court, une quinzaine de jeunes joueurs nordistes ont donc enchaîné les échanges dans la nuit de mercredi à jeudi 22 novembre.
Même si leur motivation suffit à les tenir éveiller, les tennismen, licenciés de la Ligue des Hauts-de-France, jouent en musique. "Franchement, c’est incroyable de jouer dans des conditions pareilles, s'exclame Axel, 18 ans. On a l’impression que le cour est géant !" Ces joueurs ont simplement reçu un SMS de leur entraîneur pour leur dire qu’il avait proposé leurs noms pour taper des balles de 22h à 4h du matin. "Ce n’est pas une blague, assure Elsa, 16 ans. Du coup, je le conseille à tout le monde : accepter si vous avez une proposition comme celle-là !"
Une "bosse" au niveau d'un carré de service
Ils prennent très à cœur leur mission sous les consignes de leur entraîneur. Il leur demande de mettre de l'intensité afin de travailler le plus possible le terrain. "Les experts nous le disent : plus une terre battue est jouée, meilleure la surface devient, explique Sébastien Hette, directeur opérationnel de l’événement. Mon rôle était de livrer aux deux équipes la meilleure surface possible pour le début de la rencontre vendredi."
Il est bien là à taper la balle. Jo-Wilfried Tsonga face à Lucas Pouille #Tsonga #CoupeDavis pic.twitter.com/bSsI3kW2Ht
— Fanny Lechevestrier (@fannylechevestr) 21 novembre 2018
Après le match de rugby France-Argentine, samedi, 130 tonnes de calcaire et deux tonnes de brique pilée ont été déversés pour transformer en un temps record le terrain et sa pelouse en un court de terre battue. À la veille des premiers matchs, tout n’est pas encore parfait. Lors de leur entraînement, mercredi, les Bleus ont décelé une bosse au niveau d’un carré de service.
Il faut rappeler qu’il y a 48 heures, il n’y avait pas de court car il y a eu un match de rugby. Bien entendu, il faut corriger et améliorer certaines petites choses, mais la bosse va être corrigée.
Cédric Pioline, le capitaine adjoint de l’équipe de Franceà franceinfo
Les apprentis champions, eux, cherchent encore cette imperfection. "Franchement, on n’a rien vu pour l’instant, avoue l'un des jeunes joueurs. C’est au contraire le meilleur terrain que j’ai eu. On est habitués à des courts avec beaucoup plus de faux rebonds."
Cette nuit passée sur le court de la finale de la Coupe Davis 2018 est avant tout un rêve qui s'est réalisé pour eux. "S'ils gagnent, je me dirai que c’est un peu grâce à moi", conclut un autre. C’est maintenant à l’équipe de Yannick Noah de jouer.
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