La Coupe Davis, un Grand Chelem pour les joueurs français
Des vainqueurs français de la Coupe Davis, il n'y en a pas tant que ça. Mais des vainqueurs de tournoi du Grand Chelem, il y en a encore moins. Depuis l'ère Open, le tennis masculin français court après son glorieux passé, celui des Mousquetaires, vainqueurs de 18 titres du Grand Chelem en simple et de six Coupes Davis. Hormis le succès de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983, personne n'a ajouté son nom au palmarès d'un des quatre tournois majeurs. Henri Leconte a échoué en finale à Paris en 1988. Cédric Pioline a fait de même à l'US Open 1993 et Wimbledon 1997. Arnaud Clément n'a pas fait mieux en Australie en 2001. Depuis, Jo-Wilfried Tsonga a été le seul à atteindre une finale, en Australie en 2008. Egalement vaincu.
La différence entre les trois premiers et l'actuel N.1 français, c'est qu'ils ont tous soulevé le Saladier d'Argent remis aux vainqueurs de la Coupe Davis. Le Manceau court encore après cette consécration, qu'il espère concrétiser le week-end prochain à Lille face à la Suisse. "C'est un rêve de gosse que je suis en train de réaliser, il ne reste plus qu'une marche, qui est relativement haute. J'espère que je vais être à la hauteur et qu'on va relever le défi avec cette équipe", avait-il lancé la semaine passée. "Pour moi, le tennis c'est la Coupe Davis". C'est même cette compétition qui l'a décidée à se lancer dans le tennis: "Il y a des souvenirs auxquels je pense souvent, en particulier cette finale à Malmö", en 1996, se souvient-il. C'est un peu ce qui m'a fait choisir le tennis, parce que je n'avais pas l'habitude de regarder le tennis à la télé."
Monfils: "Un Grand Chelem collectif"
Cela fait longtemps que le N.1 français a fait de cette épreuve un axe fort de ses saisons: "La Coupe Davis , c'est toujours quelque chose qui m'a poussé dans ma carrière". Gaël Monfils fait un parallèle avec les Grands Chelems: "C'est un Grand Chelem avec ses potes, pour son pays, c'est une victoire pour tout le monde, qui fait du bien à tout le monde. Ca ressemble à un Grand Chelem collectif. Aucun d'entre nous n'a gagné de grand Chelem, et c'est aussi puissant de gagner une Coupe Davis qu'un Grand Chelem."
Un avis que partage Yannick Noah, dernier vainqueur tricolore d'un Grand Chelem mais aussi de deux Coupes Davis en tant que capitaine, comme il nous l'a expliqué lors d'une interview exclusive dans "Coupe Davis, une passion française".
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