Julien Benneteau : "C’est un rêve d’enfant"
Ses larmes avaient ému tout le monde. Cette fois, ce n’est plus l’heure des larmes, déjà lâchées quelques minutes avant. Mais l’émotion est grande. Immense.
Vendredi, Julien Benneteau n’avait pas pu les retenir à l’entrée des quatre joueurs sélectionnés par Yannick Noah pour cette finale. Revenu d’une blessure, de pratiquement deux années de galères, il rêvait de jouer cette finale. Lui, l’équipier modèle, le joueur de double de devoir, n’avait finalement pas été retenu. « Il y avait six joueurs, Yannick a dû faire des choix. Pas des choix simples. On est obligé de les accepter. Une fois que c’était fait, il n’y avait qu’une chose à faire : se tourner vers les trois jours pour avoir les trois points dimanche soir. »
"C'est fort"
Le résumé semble simple, mais on sent encore la douleur de la désillusion. Sauf que la victoire efface tout. Ou presque. « Je sais ce que ça fait de perdre une finale. J’ai participé à deux campagnes perdues. Participer à celle-ci, victorieuse, c’est vraiment quelque chose de fort. Je ne réalise pas encore à sa juste valeur. Tout retombe au niveau de l’émotion, de la fatigue nerveuse. »
Il prend son temps pour trouver les bon mots. Pour les apprécier aussi. Pour ne pas se laisser submerger par l’émotion lorsqu’il regarde l’écran géant du stade Pierre-Mauroy, où s’affiche la photo des vainqueurs du jour. « Une joie énorme, un bonheur géant », glisse-t-il. « C’est des choses que je regarde depuis que je suis petit puisqu’à Roland-Garros il y a ces photos des victoires. Maintenant, je serai sur une photo. » Il reprend sa respiration. « C’est fort. C’est un rêve d’enfant. J’ai une chance incroyable d’avoir réalisé un rêve d’enfant, pas forcément de la manière dont on aurait voulu, mais il est réalisé. On est des privilégiés de réaliser un rêve d’enfant. »
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