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Coupe Davis : Gérard Piqué promet des amélioriations pour un évènement "fantastique"

Gerard Piqué, organisateur de la révolution de la Coupe Davis cette année à Madrid via sa société Kosmos, et le président de la Fédération internationale de tennis (ITF) David Haggerty se sont félicités dimanche du succès de la première édition, promettant des améliorations à venir face aux critiques parfois virulentes, y compris des tout meilleurs joueurs.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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  (OSCAR GONZALEZ / NURPHOTO)

L'ambiance était magnifique lorsque jouait l'Espagne, mais beaucoup plus terne pour les autres matches. Que comptez-vous faire pour y remédier l'année prochaine ?
Gérard Piqué : "Je pense que de nombreuses personnes, ne sachant pas à quoi s'attendre ni à quoi ressemblerait la compétition dans son nouveau format, ont préféré attendre de voir. Il est vrai que certains courts n'étaient pas pleins (en réalité, seule l'Espagne a fait le plein soit cinq matches sur 25, ndlr). Mais on a aussi vu des supporteurs qui ont fait le voyage, du Kazakhstan, des Pays-Bas, de Belgique... Tous les pays sont venus avec des supporteurs (la France a été pénalisée par un boycott de ses supporteurs historiques, ndlr). Et je veux tout faire pour que l'an prochain ils en fassent venir encore plus."

David Haggerty : "Nous évaluons ce qu'il s'est passé cette année, nous allons écouter tous les actionnaires. Nous avons le sentiment que c'est un début fantastique et une excellente base de départ. Il y a toujours des améliorations à apporter et nous allons le faire."

La Coupe Davis arrive en toute fin de saison dans un calendrier très chargé. Est-ce viable ?
DH: "L'un des plus gros problèmes du tennis, c'est son calendrier. L'ITF et Kosmos ont toujours dit être prêts à discuter avec l'ATP (qui gère le circuit professionnel masculin, ndlr). Parallèlement, il y a la tradition du tennis. Et c'était très beau de voir que 87 joueurs sont venus participer à cette phase finale de la Coupe Davis. Ça prouve le soutien des joueurs à cette compétition."

Est-il envisageable de la déplacer de novembre en septembre ?
GP: "L'ITF et Kosmos veulent discuter avec l'ATP pour mettre en place une compétition unique, un super-événement sur deux semaines pour lequel il faudrait trouver la meilleure place possible dans le calendrier (actuellement, le créneau de septembre est occupé par la Laver Cup, exhibition par équipes sous l'égide de Roger Federer adoubée par l'ATP, et à partir de 2020, l'ATP organise début janvier l'ATP Cup, troisième compétition par équipes du calendrier).

Cette semaine, Novak (Djokovic) et Rafa (Nadal) ont dit qu'ils voulaient la même chose: un seul événement si possible en septembre. C'est ce que nous espérons négocier avec l'ATP depuis le premier jour. J'espère que dans les prochains mois nous pourrons annoncer quelque chose à ce sujet."

DH: "La Coupe Davis a une histoire vieille de 119 ans et une place très importante dans le calendrier du tennis. Mais nous (l'ITF) ne contrôlons que la Coupe Davis. Nous discuterons avec les autres instances du tennis, mais nous ne pouvons faire aucune promesse sur ce qu'il peut arriver avec les autres événements."

Comment régler le problème des matches qui se terminent au milieu de la nuit ?
GP: "Il est question d'utiliser un 4e court. Nous avons eu ce problème des horaires cette année, et c'est une question qui nous préoccupe pour l'année prochaine, mais finalement pas tant que ça parce que c'est facile à résoudre. Nous savions que des matches se termineraient tard, mais évidemment 4h00 du matin (Italie - Etats-Unis en phase de groupes, ndlr) c'est trop tard. Ce jour-là, toutes les parties ont été très longues. Mais nous devons être plus créatifs à l'avenir et je pense que ce n'est pas un gros problème."

L'absence de Roger Federer -la Suisse n'était pas qualifiée cette année mais il a déjà dit qu'il ne comptait pas venir l'année prochaine- vous porte-t-elle préjudice quand on voit qu'il remplit des stades de plusieurs dizaines de milliers de personnes actuellement pour de simples exhibitions en Amérique du Sud ?
GP: "Depuis que l'ITF a adopté le nouveau format de la Coupe Davis, nous essayons de discuter avec lui. J'ai discuté de très nombreuses fois avec son agent qui m'a dit, un jour, qu'il serait bon que j'invite Roger, que je lui envoie une lettre officielle. Et nous l'avons fait: nous avons envoyé une lettre d'invitation officielle à son agent pour qu'il la fasse parvenir à Roger. Et tout à coup, ils ont complètement changé de discours. Et voilà, c'est tout. Il préfère ne pas jouer la Coupe Davis. Mais c'est OK, c'est un immense joueur, c'est mon idole dans le tennis depuis que je suis petit. Pour de nombreuses raisons, certaines que je connais, d'autres peut-être pas, on en est là. Il a la Laver Cup, c'est son bébé, sa compétition qu'il veut évidemment protéger. Il veut développer au maximum son exhibition, ce que je peux tout à fait comprendre. Mais on ne peut quand même pas comparer les deux événements."

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