Coupe Davis - France - Serbie: trois idées à combattre
Lucas Pouille et la pression
Les paroles de Bernard Giudicelli, président de la FFT, ont semblé résonner tout au long de la saison dans la tête de Lucas Pouille. "Quand un coach dit qu'un joueur peut passer 8h sur les courts sous 45 degrés et qu'il a des crampes au quatrième, c'est qu'il y a un problème", avait lancé le nouveau président après la défaite de Lucas Pouille à Roland-Garros, victime de crampes au 3e tour contre Ramos-Vinolas. Une sortie peu appréciée par les joueurs et entraîneurs tricolores, et encore moins par l'intéressé lui-même.
Mais au terme d'un été en pente douce pour le tennis français, peu brillant, le 22e mondial a fauté à l'US Open, en s'inclinant en 8e contre Diego Schwartzman, alors que le tableau était très ouvert. "Je me suis pris la tête tout seul", avait-il avoué après sa défaite en quatre manches. Bref, celui qu'on disait imperméable à la pression lorsqu'il avait fait ses débuts en Coupe Davis en simple en République tchèque ou en Croatie l'année passée, est rattrapé par l'enjeu. Pour la deuxième fois de sa jeune carrière, il va ouvrir les débats en Coupe Davis. Une pression de plus à gérer pour montrer le bon chemin à la France. Contre Dusan Lajovic, 80e mondial, la mission est à portée.
Jo-Wilfried Tsonga en chute libre
Année de sa première paternité, 2017 est pour le moment une année délicate pour le N.1 français. S'il a remporté trois titres, il s'agissait de tournois "mineurs" (Marseille, Rotterdam, Lyon). Et ses quatre petites victoires depuis Roland-Garros ne pèsent pas bien lourd pour donner du poids et surtout de la confiance à son retour en équipe de France. Mis en retrait pour le début de campagne 2017 pour mieux profiter de sa paternité, le Manceau a repris le chemin du groupe pour cette demi-finale. Lui qui a toujours clâmé son désir de soulever le Saladier d'Argent, peut retrouver les habits de sauveur et de leader, tant de fois mis sur ses épaules.
Les Mousquetaires, surnom immérité
Depuis leur arrivée dans le haut de la hiérarchie mondiale, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon sont affublés du surnom de "Mousquetaires". La référence aux Jean Borotra, Henri Cochet, René Lacoste et Jacques Brugnon est, jusqu'à aujourd'hui, usurpée. Car les six victoires en Coupe Davis de ces glorieux anciens dans les années 20 et 30 n'ont pas trouvé d'écho avec la nouvelle génération. Cette année 2015, avec des cadors (Murray, Djokovic, Federer...) restés à côté de la compétition, c'est une chance unique de s'imposer. Une des dernières chances, étant donné qu'ils ont tous passé le cap des 30 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.