Coupe Davis - France - Croatie: A quitte ou double
"Se raccrocher à ce qu'il nous reste de vie." La parole de Yannick Noah est révélatrice de l'état d'esprit français le soir de la 1re journée. Etre mené 2-0 à domicile, en finale de Coupe Davis, cela a de quoi traumatiser. "On a juste perdu ces deux premiers matchs contre une meilleure équipe." 2-0 en finale, ce n'est plus arrivé depuis l'édition 2011, lorsque l'Espagne, à domicile, avait dominé l'Argentine pour perdre le double et finalement s'imposer (3-1).
C'est tout le mal qu'il faut souhaiter aux Français. Mais rien n'est acquis. Car si Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut font partie des meilleures paires du monde, ils n'ont pas la partie acquise. Victorieux du dernier Roland-Garros, le duo, qui occupe les 11e et 12e places mondiales après en avoir été les leaders la saison passée, sait qu'il fera face à une sacrée équipe. "On se prépare à jouer le double, à être bon face à une grosse équipe", disait Nicolas Mahut lors du tirage au sort.
Pavic, 4e mondial en double
Mate Pavic est aujourd'hui le 4e joueur de double du circuit. Mais tout au long de la saison, il fait équipe avec l'Autrichien Oliver Marach. Mais en équipe de Croatie, il n'a disputé qu'un seul match lors de cette campagne, pour une défaite associé à Ivan Dodig face aux Américains M. Bryan et Harrison. C'était déjà sur terre-battue, surface sur laquelle les deux Français avaient battu en finale de Roland-Garros Pavic-Marach.
Du coup, l'éventualité d'aligner le N.1 croate, Marin Cilic, est forte. Car le géant de Medjugorje n'a plus perdu en double en Coupe Davis depuis 2013, soit un total de six matches. Cette année, il avait été aligné au 1er tout contre les Canadiens Nestor-Pospisil (déjà sur terre battue couverte) avec Dodig, une association déjà réalisée en 2016 contre la France... A Zadar, Herbert-Mahut, sur surface rapide, s'étaient inclinés en quatre sets.
Cilic pour conclure dès samedi ?
Alors, Cilic en double pour finir le travail dès samedi ? "C'est possible. Je ne vais pas dire que ce n'est pas possible. Dès le départ, nous avons beaucoup d'options", reconnaissait vendredi soir Zeljoko Krajan, le capitaine croate. L'intéressé, qui n'a pas laissé beaucoup de gomme sur le court contre Tsonga, ne dit pas non: "Je suis capable de jouer les trois jours physiquement. Je suis prêt et j'ai souvent joué trois jours", glissait le 7e mondial à ses côtés.
La Croatie s'est offert un joker. La France n'en a plus.
De notre envoyé spécial
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