Arnaud Clément: une composition cruciale face à la Suisse
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Qui peut menacer Roger Federer ? Qui peut mettre à mal la confiance de l'ancien N.2 mondial, impressionnant au Masters de Londres la semaine dernière ? C'est à cette question que doit répondre Arnaud Clément et tout l'encadrement de l'équipe de France. Comme avant chaque rencontre de Coupe Davis. Sauf que cette finale face à l'équipe du plus grand joueur de l'Histoire ne fait qu'ajouter de la pression. Lors des trois tours précédents, le capitaine a, à chaque fois, maintenu Gaël Monfils en réserve pour le dimanche. Richard Gasquet lui a été préféré pour le simple comme le double, sauf face à l'Allemagne où il était blessé et donc forfait. Et le Biterrois a tout le temps répondu présent, surtout en demi-finale contre la République tchèque à Roland-Garros. Devenu pilier du double, associé à Jo-Wilfried Tsonga, il peut aussi faire équipe avec Julien Benneteau, avec qui il a conquis le bronze olympique à Londres en 2012 et qui était au Masters de Londres la semaine dernière en compagnie d'Edouard Roger-Vasselin. Arnaud Clément, pour la première fois de l'année (en ayant tous les joueurs à disposition), changera-t-il ses habitudes, pour laisser Gasquet en réserve le vendredi et lancer Monfils contre Federer ? Voici les avantages et les inconvénients de chacune des options, sachant que le N.2 français affrontera vendredi Roger Federer, et le dimanche Stan Wawrinka dans un 5e match s'il est décisif.
Richard Gasquet en simple dès le vendredi
En septembre, Richard Gasquet n'a pas hésité à clamer de jouer dès le vendredi contre Tomas Berdych. Cela lui a souri puisqu'il a parfaitement lancé l'équipe de France vers la qualification en s'imposant (6-3, 6-2, 6-3). Déjà titularisé lors du 1er tour face à l'Australie, le voilà donc avec un bilan immaculé: quatre victoires en quatre matches (2 simples, 2 doubles). Il a l'avantage également d'avoir battu Roger Federer à deux reprises sur terre battue (Monte-Carlo 2005 et Rome 2011, à chaque fois 7-6 au 3e set), sur les 14 rencontres disputées entre les deux joueurs (12 victoires du Suisse).
S'il rivalise avec le 2e mondial sur le plan technique, la pression et la longueur et la dureté d'un match en cinq manches font clairement pencher la balance en faveur de l'Helvète. Homme de base du double (pouvant joueur avec Tsonga comme avec Benneteau) et partant donc presque certain le samedi, Gasquet, s'il était aligné le vendredi, affaiblirait ses chances de jouer un possible 5e match le vendredi contre Wawrinka. Or, le 4e mondial paraît plus "jouable" pour le Français, qui l'avait battu en 2006 à Bercy en deux manches mais contre qui il avait perdu au terme d'un match homérique à Roland-Garros en 2013 (8/6 au 5e set). Reste la confiance et l'envie, qui ont conduit "Richie" à décréter que la conquête de la Coupe Davis serait son objectif majeur cette année.
Gaël Monfils en simple dès le vendredi
Cette saison, Gaël Monfils a tout le temps évité les matches du vendredi. En manque de confiance et perturbé par des problèmes personnels lors des deux premières rencontres (Australie et Allemagne), il a néanmoins répondu présent le dimanche, notamment contre l'Allemagne où son 5e match était décisif (contre Peter Gojowczyk). Son bon Bercy et la perspective d'affronter Roger Federer dans une ambiance de feu au stade Pierre-Mauroy rendent néanmoins sa titularisation très possible. Bien sûr, comme Gasquet, il n'a battu le Suisse que deux fois dans sa carrière (sur 10 duels), mais jamais sur terre battue (Bercy 2010 et Shanghaï 2013). Mais leur dernière "entrevue" avait failli tourner en sa faveur, avec deux balles de match finalement sauvées par l'Helvète. Showman dans l'âme, le Parisien aime les grosses ambiances, et dispose d'un jeu et d'un physique à même de mener la vie dure à "Fed". Et la résistance physique de l'ancien N.1 mondial peut être un élément crucial du week-end.
Seul joueur assuré de ne pas disputer le double, Gaël Monfils aura en plus l'avantage d'avoir une journée de repos le samedi. Il pourrait donc être aligné le vendredi et le dimanche, sans que son physique ne soit entamé. Il a déjà prouvé qu'un 5e match décisif sous tension ne lui faisait pas peur. Pas plus qu'un affrontement avec Stan Wawrinka, puisque les deux joueurs sont à égalité (2-2) dans leur duels, mais ne se sont jamais affrontés sur cette surface. Si la semaine de préparation à Bordeaux a paru effacer les doutes concernant son genou, il n'a que peu joué ces derniers mois (7 matches depuis la fin de l'US Open début septembre, et seulement 3 depuis le 20 septembre).
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