Coupe Davis : côté français, se relever pour reconstruire
La chute est douloureuse pour les Bleus, tout comme la défaite fut logique. L'équipe de France de Coupe Davis va continuer à courir après sa dixième Coupe Davis, battue par la Suisse à Villeneuve-d'Ascq ce week-end en finale. Battue par deux hommes en fait, Stanislas Wawrinka et Roger Federer, clairement au-dessus du lot face à des Français qui se sont liquéfiés au fil du week-end.
Au-delà du résultat, la manière pose question, tout autant que la communication autour d'une équipe qui avait fait du Saladier d'argent un objectif majeur. Quitte à ne parler que de cela depuis de longues semaines. Mais les événements ont tourné dans le mauvais sens ce week-end, aboutissant à une nécessaire remise en question.
Le cas Tsonga
Que se serait-il passé face aux Suisses avec un Jo-Wilfried Tsonga en pleine possession de ses moyens ? Nul ne peut le savoir, mais il est aujourd'hui légitime d'interroger la gestion de cette "affaire" qui a empoisonné le week-end. Battu vendredi par Stanislas Wawrinka, le numéro un français, on le sait aujourd'hui, s'est ressenti d'une douleur au bras lors de l'entraînement samedi matin, une douleur qui datait de plusieurs jours. C'est pour cela qu'il a laissé sa place en double et pour le simple de dimanche face à Roger Federer. Sauf que tout ça, on ne le savait pas, tout du moins officiellement...
Le capitaine Arnaud Clément le premier, a joué le grand bluff sciemment. Il l'a reconnu dimanche soir en conférence de presse : "On n'a pas d'information à communiquer à l'équipe adverse [...] Cela ne m'a pas fait plaisir de vous donner de fausses informations à un certain moment de la rencontre ". Le résultat est un fiasco. Une mauvaise communication, et une interrogation quant à la capacité qu'aura le leader de l'équipe de France à se remettre en route.
Des joueurs atteints moralement
Une défaite ne fait jamais plaisir, c'est certain. Mais à entendre le seul mot de Gaël Monfils prononcé à l'issue de la rencontre face à la presse ("déçu "), on peut penser que celle-ci fait vraiment très mal. Arnaud Clément l'a reconnu : "En tant que capitaine, je vais réfléchir, je vais me remettre en cause, réfléchir où j'aurais pu être meilleur stratégiquement ". Pas question pour autant, du côté de la Fédération française de tennis, d'envisager un quelconque départ.
Richard Gasquet, battu par un Federer injouable en trois sets, avait du mal à développer : "C'est une grosse déception pour moi d'avoir perdu ". Au final, cette génération de joueurs présentée comme dorée n'a toujours pas réussi à accrocher un trophée majeur, quatre ans après l'échec dans une autre finale de Coupe Davis, à Belgrade. Il va falloir du temps pour se remettre, oublier ce week-end douloureux sur de multiples plans. Le premier tour de la Coupe Davis 2015, c'est déjà en janvier, face à l'Allemagne.
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