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US Open : critiqué, hué pour ses longues pauses, Stefanos Tsitsipas en pleine tourmente

Le tennisman grec fait la Une des journaux en ce début d’US Open après plusieurs longues pauses qui ont irrité ses adversaires… et le public, qui l'a vivement hué mercredi à son retour des vestiaires.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Stefanos Tsitsipas face à Adrian Mannarino au second tour de l'US Open, mercredi 1er septembre 2021.
 (ED JONES / AFP)

Avec deux victoires en deux matchs, dont une facilement acquise aux dépens du Français Adrian Mannarino (6-3, 6-4, 6-7 [4], 6-0) mercredi 1er août, Stefanos Tsitsipas a débuté son tournoi de l'US Open de la meilleure des manières. Mais malgré des résultats irréprochables, le finaliste de Roland-Garros est au milieu d’une grosse polémique, qui secoue ce début de tournoi.

La raison ? Les longues pauses qu'effectue le Grec à la perte d'un set, qui durent parfois jusqu’à sept minutes. Contre Adrian Mannarino, au 2e tour, il est retourné aux vestiaires pour se changer après avoir concédé la troisième manche. Six minutes plus tard, le Grec a fait son retour sur le Arthur-Ashe, mais accueilli, cette fois-ci, par une volée de huées de la part du public. Le public new-yorkais est connu pour s'exprimer largement durant les rencontres...

Des sifflets qui ne l'ont pas empêché d'éteindre ensuite la révolte de Mannarino. Et les multiples critiques viennent bien de ce point : est-ce que ce sont justement ces pauses à rallonges qui lui permettent de renverser la dynamique de la rencontre, en refroidissant un adversaire un peu trop en forme à son goût ? Pour son adversaire français, le constat est simple : “Pour moi, un toilet break c'est juste pour aller aux toilettes. Ou si tu dois te changer, bon... Sinon tu ne sors pas du court. Mais si c'est juste pour casser le rythme, je trouve que le règlement est mal fait. C'est parfois un peu antisportif de sortir du court quand cela va mal.” Mais le n°3 mondial s'en défend.

Des critiques qui n'ont pas lieu d'être selon Tsitsipas

"Je n'ai rien fait de mal, donc je ne comprends pas. Quel est le problème ?" s’est interrogé le Grec après la rencontre. "Ce break au troisième set m'a permis de me rafraîchir, comme j'aime le faire", a expliqué Tsitsipas. "C'est bon pour moi d'être moins en sueur et de me sentir frais, de commencer un nouveau set avec un état d'esprit frais, de me recalibrer."

"Je n'ai enfreint aucune règle", a insisté le Grec, arguant qu'il n'y a pas de limite de temps imposée dans le vestiaire. "J'essaie d'être aussi rapide que possible. Parfois, j'ai juste besoin d'un peu plus de temps. C'est tout."

Ce n'est pas la première fois que Stefanos Tsitsipas est la cible des critiques de ses adversaires pour une telle attitude.

"J'ai perdu tout respect pour Stefanos Tsitsipas", avait déclaré Andy Murray après sa défaite au premier tour contre le numéro 3 mondial (2-6, 7-6, 3-6, 6-3, 6-4). De quoi annoncer la couleur d'autres reproches…

"Ce n'est pas tellement quitter le court que tout le temps qu'il a pris. Je m'y attendais. Mais même si tu t'y prépares mentalement, tu ne peux pas empêcher l'effet que cela te fait physiquement. Quand c'est aussi long, plusieurs fois dans le match... À chaque fois juste avant mon service, après que j'ai gagné le troisième set aussi, puis quand il était à 0-30, tout d'un coup il va changer sa raquette... Ce n'est pas une coïncidence. Et je ne veux pas croire qu'il en avait besoin. Il bougeait très bien pendant plus de deux heures après sa pause médicale."

7 minutes de pause par-ci, 6 minutes de pause par-là

Lundi, il avait ainsi mis sept minutes pour faire le même aller-retour sur le court Arthur Ashe, contre Andy Murray. Plus tôt dans la saison, l'Allemand Alexander Zverev l'avait aussi ouvertement critiqué. "Je ne comprends simplement pas quand certains critiquent d'autres joueurs. J'ai tout fait de la bonne manière. Si je ne l'ai pas fait, je devrais être pénalisé. Mais pour autant que je sache, c'est un besoin lorsque je suis sur le terrain, en train de jouer", a-t-il conclu.

Tsitsipas se défend clairement en invoquant le très célèbre "ne blâmez pas le joueur, blâmez le jeu". En attendant, c’est bien le Grec qui s’est qualifié au troisième tour, grâce à sa pause, ou pas.

L'image de Tsitsipas est tout de même en train d'en (re)prendre un coup. Il y a deux semaines, le gouvernement grec avait critiqué le numéro 3 mondial après avoir déclaré qu'il ne souhaitait pas se vacciner contre le Covid-19.

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