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Söderling avec solidité

Robin Söderling, tête de série N.4, s'est qualifié pour les demi-finales à Bercy, en sortant l'Américain Andy Roddick (N.8) en deux sets 7-5, 6-4, au terme d'une heure trente d'un âpre combat de cogneurs où les fautes, nombreuses de part et d'autre, ont finalement fait pencher la balance. C'est la première fois que le Suédois atteint le dernier carré dans ce tournoi.
Article rédigé par franceinfo
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Le Suédois Robin Soderling

Söderling, déjà battu deux fois en Masters 1000 cette saison par Andy Roddick (à Indian Wells et Cincinnati) se méfiait avec raison de la lourde balle de l'Américain, adepte tout comme lui des surfaces rapides, et qui restait sur un match propre contre Nieminen.
Roddick annonçait la couleur en débutait tambour battant avec trois aces, histoire d'impressionner Söderling. Mais le Suédois qui n'avait rien à envier rendait coup pour coup, et se montrait plus à l'aise en retours. Si chacun des deux joueurs gardait l'avantage de sa mise en jeu, c'était beaucoup plus compliqué pour Roddick qui se trouvait aussitôt mis en difficulté dès qu'il ne passait pas sa première balle. Söderling était en effet beaucoup plus pressant sur les échanges, .et surtout parvenait à renvoyer quelques balles pourtant puissantes, qui mettaient dans un deuxième temps leur expéditeur américain en délicate position. Les deux hommes se livrait un mano a mano plutôt orthodoxe, Soderling lui aussi performant dans ses mises en jeu insistant sur l'échange pour pousser Roddick à la faute, piège dans lequel l'Américain tomba plus d'une fois, même si grâce à ces aces et ses services canons il parvenait à rester au contact jusqu'à 5-5. Ce jeu basé sur l'impact du service peut aussi provoquer des chocs en retour. C'est ce qui se passa au 11e jeu, lorsque l'engagement de l'Américain s'enraya, avec deux doubles fautes qui mirent Soderling sur orbite pour le break.Et même si l'Américain s'accrocha ensuite pour effacer immédiatement cette bévue, avec notamment un long échange qui tourna en sa faveur, le Suédois qui n'est pas du genre à craquer dans les moments cruciaux, conclut sur sa deuxième balle de match d'un revers qui a pris Roddick à contre pied. .

Soderling gardait l'emprise sur la partie dès l'entame de la deuxième manche, en réussissant immédiatement un nouveau break, grâce à une défense de fer et des retours fulgurants, qui mettaient la pression sur un Andy Roddick bousculé, qui commettait beaucoup trop de fautes directes. Cet avantage en poche, Söderling allait s'appliquer à ne pas le galvauder, en faisant preuve de sérieux dans ses montées au filet, alors que Roddick tenetait le tout pour le tour. Le Suédois connaissait une frayeur au 7e jeu, lorsque son adversaire le poussa à trois égalités en se décidant enfin à tenir l'échange sans trop se précipiter. Mais sur un revers trompeur, Söderling reprenait les choses en main et tenait le choc (4-3)  La menace du break étant écartée il pouvait gérer avec beaucoup de force mentale sa fin de match alors que le jeu de Roddick se délitait de plus en plus. Il s'imposait sur sa première balle de match d'un ace - son 18e de la partie - pour s'offrir une demi-finale, avec des ambitions intactes, sur une surface qui lui convient parfaitement. 

Söderling: "J'aime cette surface"
"C'était très difficile pour moi aujourd'hui, j'ai trouvé que ça allait très vite. Mais la surface est rapide pour tout le monde. On n'a pas l'habitude de jouer sur cette surface, parce que dernièrement les courts ont été beaucup ralentis. J'ai grandi en jouant en salle, j'ai toujours joué sur des courts rapides couverts, cette surface me convient. J'ai été en réussite sur mes services, j'ai aussi commis quelques erreurs. Mais c'est vrai, j'ai bien servi. J'essaie d'être e meilleur possible. Je me sens bien ici. Face à Roddick, les matches sont serrés, la marge est toujours très étroite. J'espérais qu'il allait finir par faire des fautes, et que je devrais alors prendre ma chance. J'y suis parvenu et c'est une grande satisfaction. Décidément, c'est une love story avec Paris", a déclaré le double finaliste de Roland-Garros.

Quant à son duel avec Llodra, le Suédois se veut méfiant: "C'est un excellent joueur, difficile à breaker sur les surfaces rapides. J'ai déjà joué contre lui en salle, il est difficile à jouer.Je ne suis pas surpris qu'il soit arrivé à ce stade de la compétition".

CG

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