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Open d'Australie : Novak Djokovic sommé de s'expliquer sous peine de repartir "par le premier avion", menace le Premier ministre australien

Scott Morrison a menacé le numéro 1 mondial de le renvoyer chez lui "par le premier avion" si son exemption médicale n'était pas justifiée.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, au Parlement de Canberra, le 22 novembre 2021.  (LUKAS COCH / EPA / AAP / MAXPPP)

La dérogation médicale accordée à Novak Djokovic, muet sur son statut vaccinal, pour qu'il participe à l'Open d'Australie suscite des réactions indignées dans le pays, où le Premier ministre Scott Morrison a menacé de renvoyer le Serbe "par le premier avion" si cette exemption n'était pas justifiée.

"Nous attendons sa présentation et qu'il nous fournisse des preuves pour soutenir" cette dérogation, a déclaré Scott Morrison lors d'une conférence de presse. "Si ces preuves sont insuffisantes, alors il ne sera pas traité différemment de qui que ce soit d'autre, et il retournera chez lui par le premier avion. Il n'y aura aucune règle spéciale pour Novak Djokovic. Pas la moindre", a insisté le Premier ministre.

Pas de traitement de faveur pour Djokovic
selon le patron du tennis australien

Le patron du tennis australien a affirmé que le n°1 mondial n'avait bénéficié d'aucun traitement de faveur pour obtenir cette dérogation, lors d'un processus supervisé par les autorités australiennes et celles de l'Etat de Victoria. 

Djokovic a annoncé, mardi 4 janvier, avoir obtenu une dérogation médicale lui permettant de faire le voyage. La réglementation australienne prévoit ce type de dérogation dans cinq cas précis (avoir contracté le Covid-19 dans les six mois précédents, grave contre-indication médicale...) mais la fédération, invoquant le secret médical, a refusé de dire lequel s'appliquait à Djokovic.

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"Crachat dans la face"

Cette décision a soulevé un tollé en Australie, où les mesures mises en place pour lutter contre le Covid-19 ont été particulièrement strictes depuis le début de la pandémie. Il s'agit d'un "crachat dans la face de tout habitant de l'Etat de Victoria et de tout Australien", a écrit l'ancien tennisman Sam Groth, devenu commentateur à la télévision, dans une tribune publiée par le quotidien Herald Sun de Melbourne (version payante).

"Vous voulez dire que vous avez une exemption, mais vous ne voulez pas dire pourquoi? C'est d'une dégoûtante hypocrisie", a-t-il ajouté. "Je crois que si c'était moi qui n'étais pas vacciné, je n'aurai pas obtenu d'exemption", s'est aussi plaint pour sa part le joueur de double britannique Jamie Murray, qui participe actuellement à l'ATP Cup à Sydney.

Un éminent médecin australien, Stephen Parnis, a également fustigé sur Twitter un "message affligeant": "Cela m'est égal qu'il soit un bon joueur de tennis. S'il refuse de se faire vacciner, il ne devrait pas être autorisé à entrer". "Si cette exemption est vraie, elle envoie un message affligeant aux millions de personnes qui cherchent à réduire le risque de Covid-19 en Australie pour eux et pour les autres", a jugé le médecin.

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