Si son corps le laisse tranquille en 2016, Milos Raonic pourrait bien en surprendre plus d’un et rentrer dans le top 5 mondial. Le gros serveur canadien a ajouté à son arme principale une constance qu’il n’avait pas forcément toujours par le passé même s’il avait déjà flambé ponctuellement avec notamment une demi-finale à Wimbledon en 2014 (battu par Federer).Raonic a mis Federer sous pression Voir sur Twitter Milos Raonic va rapidement remonter dans la hiérarchie, n’en doutons pas ! Vainqueur avec autorité d’Ivan Dodig, du Français Lucas Pouille, puis de l’accrocheur Bernard Tomic en demi-finales samedi, le 14e joueur mondial a donc conclu victorieusement sa première semaine australienne en obtenant sa deuxième victoire en onze confrontations avec Roger Federer. Désormais coaché par l’ancien lauréat de Roland-Garros Carlos Moya, le grand escogriffe de 25 ans s’annonce redoutable pour peu que les blessures ne lui gâchent pas sa saison (il a été blessé au pied droit et au dos en 2015).Toujours aussi puissant, Raonic reste désormais très calme sur le court, comme en témoigne le sang froid dont il a fait preuve lorsqu’il a servi à 5-4, 15-30 lors du dernier jeu du match. Son plan pour battre le Suisse était simple et efficace. Il a réussi à s’y tenir en mettant constamment la pression sur le Bâlois qui a très mal servi aujourd’hui et qui semblait las sur le court par rapport à ses prestations précédentes et notamment son quart de finale magnifique face à Grigor Dimitrov.Lendl encore à distance de FedererEncore en rodage, friable en revers et assez loin de son niveau de 2015, le numéro 2 mondial n’a jamais vraiment pu installer son jeu fait de variations et d’attaques tranchantes en quelques coups de raquette. Federer a concédé son engagement au pire moment, à 4-5 au premier acte, avant de se reprendre un peu dans le deuxième set, manquant même une balle de break. Mais il était dit que Raonic, battu l’an dernier en finale par l’homme aux 17 Majeurs (6-4, 6-7, 6-4), prendrait sa revanche ce dimanche. Il sera probablement un outsider redoutable à Melbourne où il s’était incliné contre Novak Djokovic en quarts de finale en 2015. Voir sur Twitter Pour Federer, cette contre-performance n’est pas d’une grande gravité même si le Maestro aurait pu se rapprocher un peu plus de Jimmy Connors (109 titres) et surtout d’Ivan Lendl (94) en cas de succès dans le Queensland. Mais Federer sait quelles sont ses priorités : il s’agit bien évidemment des tournois du Grand Chelem. Le septuple vainqueur de Wimbledon visera un cinquième sacre à l’Open d’Australie qui commence dans huit jours."Ma gorge me faisait mal""L'intersaison a été très bonne. J'ai une bonne base, donc, je pense que dans trois-quatre jours, je serai de retour à 100% de mes capacités si les choses se déroulent normalement", a réagi Roger Federer, victime d'un virus, ajoutant qu'il "toussait encore et que la gorge (me) faisait mal".