Tabarez: "Le pire serait de se résigner"
Pourquoi avez-vous décidé de ne pas faire l'entraînement de reconnaissance du terrain la veille du match ?
Oscar Tabarez : "Il nous faut presque 3 heures de route, on a perdu un jour d'entraînement parce qu'il n'y avait pas de terrain libre. Si on avait dû s'entraîner au stade ce (samedi) soir, il aurait fallu dîner ce soir à 23h00... On nous a dit qu'un autre scénario n'était pas possible. Moi, je défends les intérêts sportifs de la sélection uruguayenne. Ce n'est ni critique ni une rébellion vis-à-vis de l'organisation, mais une incompatibilité. L'inconvénient, c'est les distances, le trafic, et sans le travail super professionnel de la police, on serait peut-être en train de se plaindre fort. Quand on organise un tournoi de ce type et a plus fortiori un Mondial, il faut prendre en compte beaucoup de paramètres mais celui qui est prioritaire, c'est l'aspect sportif, parce que ça bénéficie à l'éclat du tournoi. C'est une bonne expérience avant le Mondial".
Comment peut-on contrer Xavi et Iniesta ?
O.T. : "Ce sont de très grands joueurs, ils ont joué beaucoup de matches et les entraîneurs adverses ont essayé de les contrôler. Ils jouent au Barça et en sélection et ont gagné la majorité des matches disputés, donc ce n'est pas une question facile. Peut-être qu'on se lèvera d'un bon pied et qu'on fera un grand match, on l'espère. Le pire, outre reconnaître la supériorité de l'adversaire, ce serait de se résigner. Ce match est très motivant du fait du potentiel de l'adversaire et de la répercussion que pourrait avoir un résultat positif de l'Uruguay contre l'Espagne".
Que représente le Mondial-1950 (victoire de l'Uruguay contre le Brésil dans le match considéré comme la finale, au Maracana) pour vos joueurs ?
O.T. : "Les membres de la génération de 1950 est révérée par ce groupe, et pas seulement. Ils sont représentatifs d'une époque très importante du foot uruguayens, et sont de surcroît des gens bons, humbles. Toute histoire qui devient une légende se déforme. J'entendais petit que les Uruguayens avaient gagné en donnant des coups. J'ai pu parler à certains de ces joueurs, et l'un m'a dit qu'il n'y avait eu que onze faute pendant ce match. Avec les joueurs actuels on en parle beaucoup, le complexe de la Celeste a en taille réelle la photo du capitaine José Nazassi, il y a une bibliothèque avec des livres là-dessus. En Afrique du Sud (en 2010), ç'a été une bonne performance, et avec une signification supplémentaire parce que beaucoup de gens n'avaient jamais vécu chose pareille. Désormais, il y a cet espoir que de temps en temps il arrive quelque chose, qui n'est pas comparable au Maracanazo, mais qui fait vivre quelque chose de collectif qui est le foot uruguayen".
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