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Stéphane Robert à un tour du tableau final

Opposé au jeune Tristan Lamasine (22 ans), Stéphane Robert a fait jouer toute son expérience et son talent pour s'imposer 6-1, 3-6, 6-3, au 2e tour des qualifications de Roland-Garros. Le 550e mondial n'est donc plus qu'à une marche de se propulser dans le tableau final pour la deuxième fois de sa carrière après être passé par les qualifs. La première fois, en 2011, il avait ensuite renversé Tomas Berdych au 1er tour.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

On est mercredi, et même lors des qualifications, c'est un peu la journée des enfants. Stéphane Robert a l'habitude de ces ambiances. On peut même dire qu'il les apprécie. Surtout après avoir gagné son match. Il a donc passé plusieurs minutes, totalement assailli par les supporteurs en quête d'autographe, de photos ou de "selfies". La foule était d'autant plus dense que, sur ce court N.6, c'était un duel franco-français. D'un côté Robert, 35 ans, et son jeu si surprenant. De l'autre, Tristan Lamasine, 22 ans, sa fougue et ses gifles de coup droit. 

En 1h31, l'aîné a remporté la victoire. "Dans le premier set, il n'y a pas vraiment eu de match", racontait le vainqueur. "Je ne suis même pas rentré dans la rencontre. Je savais qu'il allait se remettre dans la partie. C'est ce qui s'est passé dans le deuxième set, où j'ai été pris de cours. Il m'avait donné beaucoup de points au début, ce qui n'était plus le cas. Du coup, j'ai eu un gros moment de flottement. Je me suis ressaisi, je suis revenu au score. Au troisième set, je savais que cela se jouerait là-dessus. J'étais présent. Il m'a bien bousculé, mais j'ai réussi à faire le break au bon moment."

"Chaque match est une aventure"

A l'opposé, Aloïs Beust, l'un des entraîneurs de Lamasine analysait: "Il fait une très mauvaise entame de match où il se fait breaker tout de suite.Il a du mal à trouver un fond de jeu, une régularité. Et dans ces cas-là, Stéphane Robert est terrible: il ne laisse pas de temps, il marche vite entre les points, les enchaîne. C'est sa façon de jouer. Mais Tristan a réussi à remettre la vapeur. Il y a eu une très bonne période entre le milieu du seconde set et le début du troisième, où il avait pris l'ascendant, jusqu' ces deux retours gagnants de son adversaire, qui lui font très mal. Il est à 15A, il se prend deux retours gagnants et derrière il fait une faute. C'est comme ça que vient le break alors qu'une minute avant il était de nouveau bien dans ses frappes." Mais il avoue que l'adversaire de son protégé "a très bien servi, très bien retourné, mieux que Tristan qui n'a pas passé assez de premières. Et Stéphane l'a vraiment dominé sur les retours de secondes balles. Il a fait un très bon match. C'est un vieux routier, il ne laisse pas passer les occasions." 

Pour ses 8e Internationaux de France, le 550e mondial a l'expérience en plus. Les points ATP, si cruciaux pour remonter au classement et s'ouvrir les portes des tournois plus importants, sources de revenus plus importants, il n'y pense pas: "Si je me mets les enjeux financiers, ce n'est pas la peine, même s'ils sont là. je le sais mais je pense à autre chose." S'il perd au prochain tour, il touchera 12 000 euros. ce n'est pas rien. Mais lui envisage les rencontres d'une autre manière: "Chaque match est une aventure. A chaque fois, je me demande si je vais avoir les ressources de trouver des solutions."

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